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PRESSION ARTÉRIELLE : La taille du brassard compte aussi

Actualité publiée il y a 1 année 11 mois 1 semaine
AHA
L'hypertension artérielle (HTA) augmente les risques de maladie cardiaque, d'accident vasculaire cérébral, de maladie rénale, de perte de vision et le décès. Une surveillance régulière de la pression artérielle s’impose (Visuel Adobe Stock 66657452)

L'hypertension artérielle (HTA) augmente les risques de maladie cardiaque, d'accident vasculaire cérébral, de maladie rénale, de perte de vision et le décès. Une surveillance régulière de la pression artérielle alors s’impose. Cette étude présentée lors de la Conférence annuelle de l’American Heart Association’s Epidemiology, Prevention, Lifestyle & Cardiometabolic Health révèle que la taille du brassard compte aussi pour la précision de la mesure de la pression artérielle. Les auteurs alertent ici sur les inexactitudes frappantes dans la mesure et le diagnostic de la pression artérielle, en cas d’approche unique pour la mesure et rappellent les facteurs et caractéristiques à prendre en compte pour une approche mieux personnalisée et plus précise.

 

L'hypertension artérielle est définie comme une pression artérielle systolique (chiffre supérieur) égale ou supérieure à 130 mm Hg ou diastolique (chiffre inférieur) tension artérielle égale ou supérieure à 80 mm Hg. De nombreuses personnes ignorent qu’elles souffrent d'hypertension artérielle. D’où l’importance d’un suivi régulier.

 

« La précision de la mesure de la pression artérielle dépend de la bonne préparation du patient, du positionnement, de la technique de mesure et de la sélection individualisée de la taille du brassard, qui doit être basée sur la circonférence mesurée à mi-bras », résume ainsi l’auteur principal, le Dr Tammy M. Brady, professeur agrégé de pédiatrie au Département de néphrologie pédiatrique et directeur médical du programme d'hypertension pédiatrique à l'Université Johns Hopkins (Baltimore).

Les directives de pratique clinique soulignent l'importance d'une sélection individualisée du brassard

Cependant, soulignent les auteurs, « la plupart des recherches portant sur l’impact de la taille du brassard sur la précision de la mesure ont été effectuées à l'aide de sphygmomanomètres à mercure qui sont des tensiomètres dans lesquels le brassard est gonflé manuellement et la pression artérielle est déterminée en écoutant les bruits artériels à travers un stéthoscope. Nous examinons ici l'impact de la taille du brassard sur les lectures de la pression artérielle avec les tensiomètres automatisés plus largement utilisés aujourd'hui ».

 

L’étude a analysé les lectures de tension artérielle de 165 adultes âgés en moyenne de 55 ans, à un tiers des hommes. Au cours d'une même séance, les chercheurs ont comparé la moyenne de trois lectures de tension artérielle à l'aide d'un brassard standard de taille adulte à la moyenne de trois lectures de tension artérielle obtenues à l'aide d'un brassard de taille adaptée au bras du patient. Avant chaque série de 3 mesures, les participants étaient invités à parcourir une distance similaire entre une zone d'attente et la zone de mesure de la tension artérielle afin d'éliminer l'effet possible d'une période de repos plus longue sur les résultats obtenus à chacune des séries de mesures. Une fois les participants assis, les mesures de la pression artérielle commençaient 5 minutes après la mise en place du brassard. L’expérience montre que :

 

  • 30 % des participants ont présenté une tension artérielle systolique égale ou supérieure à 130 mm Hg ;
  • plus de 40 % des participants avaient un indice de masse corporelle ≥ 30 kg/m2, répondant aux critères de l’obésité ;
  • parmi les participants qui avaient besoin d'un petit brassard pour adulte (sur la base de la circonférence mesurée à mi-bras), un brassard adulte de taille normale a entraîné des lectures de tension artérielle nettement plus faibles ;
  • parmi les participants qui avaient besoin d'un grand brassard pour adulte (ou extra-large), un brassard de taille normale a entraîné des lectures significativement plus élevées, y compris une lecture systolique moyenne de 4,8 mm Hg et 19,7 mm Hg plus élevée, respectivement.

Certains patients ont besoin d'un brassard extra-large.

L’étude montre une surestimation de la pression artérielle due à l'utilisation d'un brassard trop petit et considère à tort 39 % des participants comme étant hypertendus. En revanche, la sous-estimation de la pression artérielle due à l'utilisation d'un brassard trop grand empêche la détection de 22 % des participants souffrant d'hypertension.

 

Ainsi, une taille de brassard adaptée doit être rappelée comme un facteur majeur de précision de la pression artérielle.

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