RÉSISTANCE à l’INSULINE : En cause dans 30 maladies
Cette étude, menée par une équipe d’endocrinologues de l’hôpital de Shandong (Jinan, Chine) et présentée lors de l’Annual Meeting of the European Association for the Study of Diabetes (EASD) et à paraître dans la revue Diabetologia, révèle l’association étroite entre la résistance à l’insuline et plus de 30 maladies, ainsi que le décès prématuré particulièrement chez les femmes. Des conclusions qui alertent et surprennent parfois, comme ces preuves convaincantes de liens entre la résistance à l’insuline et la maladie de Parkinson, la goutte ou encore la sciatique.
La résistance à l’insuline est caractérisée par une mauvaise réponse des cellules du corps à l’insuline et leur incapacité à absorber le glucose du sang. La résistance à l’insuline est donc une caractéristique clé du diabète de type 2. Pourtant, en dépit de la prévalence et des ravages de la maladie, de facteurs bien connus, dont le surpoids et le manque d’activité physique, les mécanismes de la résistance à l’insuline restent mal compris.
L’étude des données génétiques, médicales et de mode de vie de 429.159 personnes (231.033 femmes et 198.126 hommes), âgés de 40 à 69 ans, participant à la UK Biobank, dont, les niveaux de sucre et de graisses dans le sang, le cholestérol, et le calcul de la mesure de la résistance à l’insuline, révèle que :
- les scores du score de résistance à l’insuline (indice TyG) varient entre 5,87 et 12,46 unités, avec une lecture moyenne de 8,71 unités ;
- les participants ayant un score plus élevé, et donc un degré plus élevé de résistance à l’insuline, au début de l’étude étaient plutôt des hommes, plus âgés, moins actifs, fumeurs et obèses ;
- le suivi de la santé des participants durant 13 ans, permet de lier la résistance à l’insuline à 31 maladies :
- ainsi, la résistance à l’insuline est directement associée à un risque plus élevé de développer 26 d’entre elles, dont des troubles du sommeil, des infections bactériennes et une pancréatite ;
- chaque augmentation d’une unité de la résistance à l’insuline est associée à un risque accru de 18 % de troubles du sommeil, de 8 % d’infections bactériennes et de 31 % de pancréatite ;
- la résistance à l’insuline est également liée à un risque plus faible de 5 maladies, dont l’anémie (diminution du risque de 6 %), la maladie de Parkinson (-16 %) et l’ostéoporose (-13 %) ;
- la relation entre la résistance à l’insuline et le diabète (+166 %, soit un risque 2,66 fois plus élevé), la goutte et la dyslipidémie (taux nocifs de graisses dans le sang, +61 %) et les troubles associés se révèle particulièrement forte ;
- certaines associations, telles que celles entre la résistance à l’insuline et un risque plus élevé d’obésité (risque plus élevé de 7 %), l’hypertension (+21 %) et les maladies cardiaques ischémiques (+24 %), déjà documentées, sont ici confirmées ;
- d’autres associations, telles que celles entre la résistance à l’insuline et la goutte, la maladie de Parkinson et la sciatique, sont révélées par cette étude.
« Nous constatons, par exemple, que chaque augmentation d’une unité de la résistance à l’insuline augmente le risque de goutte de 65 %, mais réduit le risque de maladie de Parkinson de 16 % et chaque augmentation d’une unité de la résistance à l’insuline était associée à un risque accru de 10 % de sciatique ».
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Enfin, la résistance à l’insuline est associée à la mortalité toutes causes confondues chez les femmes ;
- chaque augmentation d’une unité de la résistance à l’insuline est associée à un risque accru de 11 % de décès sur la durée de suivi ;
- aucun lien similaire n’est identifié pour les hommes.
La résistance à l’insuline est un facteur au moins partiellement modifiable et « Il est important de sensibiliser le public à ces facteurs modifiables afin d’engager à prendre des mesures proactives pour préserver ou améliorer la santé métabolique- et réduire les niveaux de risque de toute cette série de maladies ".
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