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RESTRICTION CALORIQUE : Une confirmation de ces multiples bénéfices

Actualité publiée il y a 2 années 1 mois 2 semaines
Science
La restriction calorique -et le jeûne intermittent- sont aujourd'hui documentés comme bénéfiques à de multiples égards (Visuel Adobe Stock 221408290)

La restriction calorique -et le jeûne intermittent- sont aujourd'hui documentés comme bénéfiques à de multiples égards. Cette nouvelle recherche menée au Pennington Biomedical Research Center (Louisiane), confirme 3 avantages majeurs : la restriction calorique « recâble » le métabolisme, optimise l'immunité et en conséquence, favorise une plus longue durée de vie. Ces travaux, publiés dans la revue Science, identifient notamment des effets bénéfiques de réduction d’un gène délétère, dont la réduction de l'inflammation liée à l'âge et l'amélioration de la santé métabolique.

 

L’auteur principal, le Dr Eric Ravussin, directeur du Département sciences cliniques au Pennington Biomedical Research Center résume ces conclusions : « 2 années de restriction calorique modeste suffisent à reprogrammer les voies dans les cellules graisseuses qui aident à réguler la façon dont les mitochondries génèrent de l'énergie, les réponses anti-inflammatoires du corps et la longévité ».

La restriction calorique recâble de nombreuses réponses métaboliques et immunitaires

C’est ce « recâblage » qui induit une augmentation de la durée de vie en bonne santé.

L’étude a utilisé les données de l’essai CALERIE 2 (Comprehensive Assessment of the Long-Term Effects of Reducing Intake of Energy). L’analyse révèle que :

 

  • Sur l’immunité : les personnes qui réduisent leur apport calorique d'environ 14% sur 2 ans génèrent plus de lymphocytes T, des cellules immunitaires « de base » qui jouent un rôle clé dans la fonction immunitaire mais ralentissent également le processus de vieillissement. « Au fur et à mesure du vieillissement, le thymus rétrécit et produit moins de lymphocytes T. En conséquence, les personnes âgées ont plus de mal à lutter contre les infections et certains cancers. La restriction calorique empêche en partie le thymus de rétrécir, de sorte que la personne génère plus de lymphocytes T »
  • Sur le métabolisme : en plus d'améliorer l'immunité, cette augmentation des lymphocytes T est associée à une meilleure capacité à brûler les réserves d'acides gras pour produire de l'énergie. Ce qui est important car si une personne ne brûle pas ce carburant, la graisse s'accumule dans des organes (graisse viscérale) tels que les muscles et le foie, entraînant une résistance à l'insuline, l'obésité, le diabète de type 2 et accélérant le vieillissement.
  • Sur l’inflammation : c’est l’autre découverte majeure de l’étude, la restriction calorique apparait être un traitement prometteur pour réduire l'inflammation liée à l'âge et, à nouveau, améliorer la santé métabolique.
  • Et finalement sur la durée de vie en bonne santé : de précédentes études ont montré que la restriction des calories de 40% chez les rongeurs prolonge leur vie. Mais avec « des compromis » dans la croissance, la reproduction et l'immunité. La nouvelle recherche révèle que la restriction calorique réduit également les niveaux de gène codant pour le facteur d'activation plaquettaire acétyl hydrolase (PLA2G7). Or, la réduction de PLA2G7 induit des avantages majeurs pour la santé, notamment la réduction de l'inflammation liée à l'âge et l'amélioration de la santé métabolique.

 

Cibler PLA2G7 constitue donc la principale implication possible de cette étude, avec, à la clé, un traitement pour prolonger la durée de vie en bonne santé.

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