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RISQUE CARDIOVASCULAIRE : Comment le stress finit par nous briser le cœur

Actualité publiée il y a 3 jours 2 heures 33 min
General Psychiatry
Le stress devrait définitivement être pris en compte, par le médecin, au nombre des facteurs majeurs de risque cardiovasculaire (Visuel Fotolia 199414568)

Le stress devrait définitivement être pris en compte, par le médecin, au nombre des facteurs majeurs de risque cardiovasculaire, souligne cette étude de cardiologues de la Shanghai Jiao Tong University. L’équipe décrit le processus en cause dans la revue General Psychiatry : le stress mental entraîne une inflammation systémique, qui entraîne une progression rapide des plaques et une thrombose, ce qui conduit à l’infarctus du myocarde (ou crise cardiaque).

 

La recherche révèle également que c’est la progression des plaques qui finalement détermine et déclenche l'événement cardiovasculaire, cette progression de la plaque d’athérome dépendant d’autres facteurs, dont de mode de vie, que le stress.

 

L’étude est une revue de la littérature qui explore le lien entre stress mental et événements cardiovasculaires. Parmi ses grandes conclusions :

 

  • le stress et l’anxiété peuvent plus que doubler (2,2) le risque d’événement cardiovasculaire ;
  • l'inflammation est le lien clé entre le stress et l’événement cardiovasculaire ;
  • des taux élevés de marqueurs inflammatoires sont régulièrement observés dans les maladies cardiovasculaires et mentales, ce qui renforce le lien entre stress mental et événements cardiovasculaires ;
  • l’inflammation systémique est un facteur de progression rapide des plaques et de thrombose, puis d’ infarctus du myocarde ou de lésion myocardique ;
  • l'ischémie myocardique induite par le stress mental est fréquente chez les patients atteints de coronaropathie, chez ce groupe de patients, elle fait plus que doubler le risque d'événements cardiaques ou de décès.

 

Quelles implications, quel intérêt des anti-inflammatoires dans la prise en charge des maladies cardiovasculaires et mentales ? Cette revue de la littérature confirme l’intérêt des anti-inflammatoires : des essais cliniques sur la colchicine ont montré des résultats prometteurs en termes de réduction des événements cardiovasculaires indésirables chez les patients ayant récemment subi un infarctus du myocarde et présentant une maladie coronarienne stable.

 

L’auteur principal, le Dr Jinghong Chen, professeur au Centre psychiatrique de Shanghai, souligne :

« Reconnaître le lien entre stress mental, inflammation et événements cardiovasculaires

pourrait considérablement aider les cliniciens à gérer ces comorbidités de manière plus holistique ».

 

En conclusion, il est important de prendre en compte le stress mental comme facteur de risque significatif des maladies cardiovasculaires.


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