SAD et NUTRITION : Les soins nutritionnels évitent l’hospitalisation
La nutrition est probablement l'ingrédient manquant dans les soins et le maintien à domicile (MAD) des patients, révèle cette étude. Accorder de l’importance voire la priorité aux soins nutritionnels pour les patients à domicile permet de les garder hors de l'hôpital, confirment ces conclusions, présentées dans le Journal of Parenteral and Enteral Nutrition.
1 patient sur 3 à domicile est exposé à un risque de malnutrition, ce qui peut avoir un impact sur son rétablissement ou entraîner d'autres problèmes de santé. Cependant, la malnutrition n'est souvent pas détectée car elle peut être invisible à l'œil nu et peut survenir tant chez les personnes présentant une insuffisance pondérale que chez celles présentant un surpoids. Le soignant ou l’aidant doit donc se concentrer sur l'identification et la gestion des patients souffrant de malnutrition ou à risque, par le biais d'une surveillance et d'un suivi réguliers.
Donner la priorité à la nutrition dans les SAD
Ce rôle clé de la nutrition en soins à domicile n’est pas nouveau. Cependant, l’étude montre à quel point lui donner « la priorité » peut avoir, pour ces patients à domicile, souvent exposés au risque de malnutrition, un impact considérable sur leur maintien en dehors de l’hôpital. De bons soins nutritionnels permettent ainsi de préserver la qualité de vie du patient mais aussi d’économiser des millions d’euros en dépenses de santé. Les soignants, les aidants et les prestataires de santé ont donc eux-aussi, un rôle clé à jouer, en garantissant des soins nutritionnels de qualité, nécessaires pour que les patients puissent reprendre leur routine normale d’activités.
L’étude, menée auprès de plus de 1.500 patients à domicile, suivis pendant 90 jours, révèle que les patients à risque de malnutrition qui bénéficient de soins nutritionnels complets, suivent une récupération plus rapide. Au-delà,
- leur risque d'être hospitalisé est réduit de 24% au cours des 30 premiers jours et de près de 23% après 60 jours et de 18% après 90 jours ;
- les dépenses de santé sont également réduites d’environ 1.500 euros par patient à risque de malnutrition traité durant 90 jours.
« Aider les patients à se remettre sur pied le plus rapidement possible et les garder hors de l'hôpital », c’est l’objectif principal des soins à domicile, relève l’auteur principal, Katie Riley, cadre infirmier et vice-présidente de l’organisation Advocate Health Care. « Il est clair que la nutrition peut être un outil simple et rentable pour améliorer les résultats de santé pour les patients ». Ensuite, il s’agit aussi « d’éduquer » sur les bénéfices des soins nutritionnels : en maintenant une nutrition adaptée, les patients reprennent plus de force, guérissent plus vite, réduisent leur risque de chutes et de réadmission à l’hôpital ».
N.B. Abbott a financé cette étude
Autres actualités sur le même thème
ALIMENTATION : 5 fruits et légumes par jour ? 10 c'est encore mieux !
Actualité publiée il y a 7 années 7 moisLEUCÉMIE : Le sang a besoin de sa dose de vitamine A
Actualité publiée il y a 7 années 4 moisAVOCAT : 1 par jour améliore globalement l'adhésion à une bonne alimentation
Actualité publiée il y a 6 mois 2 semainesTROUBLES du COMPORTEMENT ALIMENTAIRE : Plus fréquents avec l’exercice excessif ?
Actualité publiée il y a 4 années 7 mois