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SARCOPÉNIE : Pas de microbiote ? Pas de muscle !

Actualité publiée il y a 2 années 6 mois 3 semaines
The Journal of Physiology
Le microbiome intestinal fabrique des substances spécifiques qui aident les muscles squelettiques à se régénérer après l'exercice (Visuel Adobe Stock 197323639)

Le microbiote intestinal est également impliqué dans le muscle, il produit des substances qui aident les muscles squelettiques à se développer ou se régénérer en réponse à l'exercice. Cette équipe de l’Université du Kentucky a donc regardé, pour la première fois, comment réguler ou modifier l microbiote pour lutter contre la perte musculaire liée à l’âge ou à des maladies comme le cancer. L’étude, présentée dans le Journal of Physiology, non seulement suggère qu'un microbiome sain est nécessaire à la croissance musculaire après l'exercice, mais ouvre une nouvelle piste de développement de traitements de la sarcopénie, des traitements médiés par le microbiote bien sûr.

 

De précédentes études, citées par les chercheurs, ont déjà apporté les preuves du rôle clé du microbiome intestinal pour la santé des muscles squelettiques. Si cette nouvelle étude confirme, chez la souris, qu’un microbiote en bonne santé est nécessaire à la santé et au maintien de la masse musculaire, des recherches supplémentaires restent nécessaires pour identifier les substances que les bactéries de l'intestin fabriquent pour aider les muscles à se développer après l'exercice.

Régénérer le muscle via le microbiote ?

Dans cette étude, les chercheurs ont laissé des souris faire volontairement de l'exercice sur des roues de course tous les jours pendant 9 semaines, certaines souris ayant reçu des antibiotiques dans leur eau afin d’éliminer les bactéries du microbiome intestinal. Les chercheurs ont ensuite comparé les muscles de souris en bonne santé aux souris sans microbiome pour voir comment les muscles s'adaptaient à l’exercice. L’expérience montre que les muscles de souris sans microbiome ne se développaient pas autant que les muscles de souris en bonne santé, même si les deux groupes de souris ont globalement pratiqué l’exercice de la même manière.

  • Un microbiome intestinal sain est donc nécessaire pour le bon développement des muscles squelettiques ;

  • le microbiome intestinal fabrique des substances spécifiques qui aident les muscles squelettiques à se régénérer après l'exercice.

 

L’étude contribue au nombre croissant de preuves montrant un lien entre le microbiome intestinal et la santé musculaire.

 

L’auteur principal, Taylor Valentino relève : « Si nous pouvons identifier les substances fabriquées par les bactéries intestinales pour booster la croissance musculaire après l'exercice, nous pourrions utiliser certaines d’entre elles pour favoriser la croissance musculaire chez les personnes souffrant de sarcopénie ou de perte musculaire avec le vieillissement ou le cancer ». L’autre auteur principal, John McCarthy, ajoute : « Certains grands sportifs se sont avérés présenter, dans leur microbiote, certaines communautés bactériennes qui fournissent une source d'énergie supplémentaire, censée les aider à améliorer leurs performances. Ainsi, le microbiome intestinal fabrique des substances qui semblent être importantes pour que les muscles squelettiques s'adaptent à l'exercice et se régénèrent plus vite ».

 

L’équipe travaille aujourd’hui à identifier comment l'exercice modifie la composition et la fonction du microbiome intestinal.

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