SCLÉROSE latérale amyotrophique : Certains antidépresseurs peuvent améliorer la survie

Les médicaments qui suppriment le sommeil paradoxal semblent améliorer la survie des patients atteints de sclérose latérale amyotrophique (SLA), suggère cette étude menée à l'Université Emory (Atlanta). Les conclusions, présentées lors de l’American Thoracic Society (ATS) 2025 International Conference et publiées dans l'American Journal of Respiratory and Critical Care Medicine, soutiennent les avantages de certains antidépresseurs pour ce groupe de patients.
L’un des auteurs principaux, le Dr Cosmo Fowler, chercheur en médecine du sommeil et spécialisé dans les troubles d’hypoventilation liés au sommeil dont l’apnée du sommeil, suggère que « une pharmacothérapie visant à inhiber le sommeil paradoxal pourrait améliorer la vie des patients atteints de maladies neuromusculaires, en particulier de SLA, qui sont également sujets aux troubles respiratoires du sommeil ».
En effet, pendant le sommeil paradoxal, le corps entre en état de paralysie. Cela peut représenter un danger pour les patients dont le diaphragme est affaibli par des maladies neuromusculaires.
Les maladies neuromusculaires comme la sclérose latérale amyotrophique (SLA) peuvent affaiblir les muscles du diaphragme, ces patients ont donc besoin d’un soutien supplémentaire des muscles environnants pour respirer. Ces patients sont particulièrement vulnérables pendant le sommeil paradoxal (REM), une phase associée aux rêves, car le corps inhibe l'activité musculaire. Cela peut perturber le sommeil mais aussi entraîner des problèmes tels que la somnolence diurne, ainsi que des troubles respiratoires allant de l'hypercapnie (taux élevé de dioxyde de carbone) à l'insuffisance respiratoire hypoxique et jusqu’à l'arrêt respiratoire et au décès.
De précédentes recherches ont regardé l'impact du sommeil paradoxal sur d'autres troubles respiratoires, comme le syndrome d’apnée obstructive du sommeil, cette recherche se concentre sur son impact sur les maladies neuromusculaires comme la SLA.
L’étude, rétrospective, analyse une vaste base de données de patients atteints de SLA dont certains ayant reçu des antidépresseurs. Cette analyse relève que :
- les patients ayant reçu des antidépresseurs avec effet suppresseur du sommeil paradoxal bénéficient d’une survie à 2 ans significativement plus élevée que leurs homologues n’ayant pas pris d’antidépresseurs ou d’autres types d’antidépresseurs ;
- « la différence en termes de survie est évidente », précisent les chercheurs.
Ces résultats sont particulièrement significatifs compte tenu du manque d'options thérapeutiques efficaces pour modifier l'évolution de la SLA. En effet, ils constituent une première justification de l'utilisation de ces médicaments pour inhiber le sommeil paradoxal chez les patients atteints de SLA, et peut-être aussi chez les patients atteints d'autres maladies neurodégénératives.
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