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SÉCHERESSE OCULAIRE : Ce lipide qui garde nos larmes claires

Actualité publiée il y a 5 années 7 mois 2 semaines
Journal of Lipid Research
Un acide gras à très longue chaîne est essentiel pour préserver la couche lipidique du film lacrymal optiquement transparente

Cette découverte d’une équipe australienne pourrait permettre de développer de meilleurs traitements pour la sécheresse oculaire. Ces travaux menés avec les dernières techniques de spectrométrie de masse, présentés dans le Journal of Lipid Research, permettent de décrypter la structure d'un acide gras à très longue chaîne essentiel pour préserver la couche lipidique du film lacrymal optiquement transparente. Avec la perspective de gouttes oculaires parfaitement compatibles avec le film lacrymal naturel.

 

Les larmes seules ne suffisent pas à empêcher l'œil de se dessécher. Un film d'huile connu sous le nom de couche lipidique du film lacrymal est essentiel pour l’empêcher de s'évaporer. Ces chercheurs montrent que si les lipides à longue chaîne en question ne représentent que 5% de la couche lipidique du film lacrymal, ils jouent un rôle clé dans la vision. Sans eux, la couche lipidique ressemblerait à une « marée noire » sur une étendue d'eau. Le Dr Stephen Blanksby, professeur à l’Université du Queensland, auteur principal de l’étude a donc cherché à déterminer la structure précise de ces lipides à très longue chaîne de l’œil.

 

La couche lipidique du film lacrymal provient du meibum, sécrété par la paupière inférieure. Les scientifiques peuvent recueillir des échantillons de Meibum de volontaires en passant doucement une petite spatule sur leurs paupières inférieures, mais il est difficile d'en obtenir suffisamment pour pouvoir l’analyser. Grâce à des techniques de spectrométrie de masse adaptées pour pouvoir caractériser les lipides, l'équipe est parvenue à établir la structure précise de cet acide gras à très longue chaîne essentiel à la couche lipidique.  

 

L’équipe travaille actuellement avec Allergan, qui a cofinancé la recherche avec l’Australian Research Council, à incorporer le nouveau lipide synthétique à des gouttes oculaires pour traiter la sécheresse oculaire. L’objectif étant de produire un médicament qui reproduit les composants réels présents dans les larmes humaines et qui s’appuie sur ces composants afin de parvenir à la meilleure adéquation possible avec le vrai film lacrymal.