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SOMMEIL : 40 ans, c'est l’âge où on dort le moins

Actualité publiée il y a 1 année 6 mois 4 semaines
Scientific Reports
40 ans, lorsque l’on est actif, c’est l’âge auquel on dort le moins (Visuel Fotolia)

40 ans, lorsque l’on est actif, c’est l’âge auquel on dort le moins, révèle cette très large étude épidémiologique menée à l’Université d’Augusta (Géorgie). L’étude, américaine, mais dont les conclusions sont généralisables aux pays occidentaux, décrit, dans les Scientific Reports, une durée de sommeil en forme de U tout au long de la vie, 40 ans étant le point le plus bas et la durée de sommeil commençant à remonter vers l'âge de 50 ans. Les chercheurs rappellent quelques bonnes habitudes, ainsi que les risques associés à une irrégularité ou à une insuffisance de sommeil au cours des différentes périodes de la vie.

 

L’efficacité de notre sommeil, c’est-à-dire principalement la durée durant laquelle nous dormons réellement, a tendance à diminuer au cours de la vie, cependant cette étude aboutit à une conclusion surprenante : cette efficacité semble se stabiliser de 30 à 60 ans, explique l’auteur principal, le Dr Xiaoling Wang, épidémiologiste. Une conclusion permise par une technique d'échantillonnage représentative et l'utilisation d'accéléromètres pour mesurer précisément l’activité des participants et obtenir ainsi une mesure plus précise de la durée du sommeil effectif.

 

L’étude est en effet menée sur un large échantillon de 11.279 participants âgés de 6 ans et plus de la National Health and Nutrition Examination Survey (NHANES), soit un échantillon représentatif de 200 millions d'Américains. L’analyse a porté en particulier sur les données d'accéléromètre sur 24 heures disponibles pour cet échantillon. Tout mouvement étant enregistré, le dispositif permet d’évaluer, par déduction, la durée précise du sommeil. Parmi les principales conclusions de l’étude :

 

  • les enfants et les adolescents se réveillent plus tard ;
  • au cours de l'âge mûr, la durée de sommeil est moindre ;
  • ainsi, la durée de sommeil suit une courbe en U, diminueit considérablement aux alentours de la quarantaine et de la cinquantaine et s'allonge un peu après ;
  • la durée du sommeil recommence ainsi à augmenter à la soixantaine ;
  • cette augmentation du temps de sommeil plus tard dans la vie reflète le début de la retraite et l’absence de nécessité de se lever aussi tôt, mais aussi la fatigue et les problèmes de santé qui peuvent survenir avec l’âge.

L'efficacité du sommeil soit le temps de sommeil réel a également tendance à diminuer avec l'âge,

bien que les enquêteurs aient constaté qu'il se stabilisait de 30 à 60 ans, indiquant que les adultes maintiennent l’efficacité de leur sommeil pendant une longue période bien qu’ayant une durée de sommeil totale moindre aux alentours de 40 ans ;

 

  • les femmes dorment généralement plus longtemps que les hommes tout au long de leur vie, mais ont tendance à s'endormir plus tard, en particulier avec l’âge ; leur sommeil est plus souvent interrompu au cours de la vie, en raison des enfants notamment, cependant, en moyenne,
  • les femmes dorment 4 mn de plus que les hommes.
  • Cependant, les femmes sont plus susceptibles de signaler une moins bonne qualité de sommeil et davantage de troubles du sommeil. Elles s’endorment environ 5 mn plus tard que les hommes.

 

Quel sommeil chez le jeune adulte ?

  • avant l'âge de 20 ans, les hommes se couchent plus tard.
  • les plus grandes différences entre la semaine et le week-end concernant l'heure du coucher et la durée de sommeil sont constatées bien évidemment chez les élèves et les étudiants ;
  • les enfants d'âge scolaire s’endorment vers 21h30, ce qui n’est pas surprenant et à 21 ans l’heure du coucher est repoussée à 23h30 en moyenne ; cependant, soulignent les auteurs, 25% des enfants de 6 à 13 ans ne s’endorment que vers 23h et ne dorment pas suffisamment.
  • Avec la transition vers la vie professionnelle, l’heure du coucher se fait en général moins tardive.

 

Troubles et manque de sommeil, des effets parfois sévères sur la santé : les auteurs rappellent que les troubles du sommeil et le manque de sommeil sont des facteurs maintenant bien documentés de problèmes cardiovasculaires. L'apnée obstructive du sommeil (SAOS), touche environ 26 % des adultes âgés de 30 à 70 ans et a été associée à un risque accru d'hypertension, de maladie coronarienne, d'accident vasculaire cérébral, d'insuffisance cardiaque et d'autres maladies cardiovasculaires. Le manque de sommeil est un facteur de risque d’obésité, de diabète et également de maladies cardiovasculaires. C’est enfin un marqueur de maladie, les plaintes des patients liées au sommeil pouvant indiquer des problèmes de santé mentale ou physique.

 

Le respect de l’horloge circadienne, c’est-à-dire, de nous endormir quand il fait noir et de nous réveiller avec la lumière est essentiel pour notre santé métabolique. Cependant les modes de vie modernes ne permettent pas toujours cette régularité du cycle éveil-sommeil. Un bon repère est le sommeil des bébés qui ont tendance à suivre ces rythmes circadiens plus naturels…

 

Un rappel des durées de sommeil recommandées : la National Sleep Foundation recommande aux adultes en bonne santé 7 à 9 heures de sommeil, aux plus de 65 ans 7 à 8 heures. Les bébés, les jeunes enfants et les adolescents ont besoin de plus de sommeil que les adultes en bonne santé pour leur croissance et leur développement. Les nouveau-nés, qui dorment rarement toute la nuit, ont besoin de 14 à 17 heures, siestes comprises.

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