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SOMMEIL : Il peut se rattraper le weekend !

Actualité publiée il y a 5 années 9 mois 1 semaine
Journal of Sleep Research
Un sommeil soit insuffisant, soit excessif durant les jours de semaines et le weekend est associé à un risque accru de décès prématuré par rapport à un sommeil constant de 6 à 7 heures par jour.

Le week-end peut-il permettre de compenser un « retard » de sommeil accumulé pendant la semaine ? Oui, répond cette étude présentée dans le Journal of Sleep Research. Un résultat rassurant alors que le sommeil fait partie intégrante d’un mode de vie sain et que l’insuffisance chronique de sommeil est associée à différents effets néfastes sur la santé, et, en particulier à un risque accru de décès précoce chez les personnes de moins de 65 ans. Dans ce même groupe d'âge, les chercheurs observent l’élimination de ce risque, avec un rattrapage du sommeil durant le weekend.

 

Les chercheurs du Karolinska Institutet et de la Stockholm University rappellent qu’un sommeil soit insuffisant, soit excessif durant les jours de semaines et le weekend est associé à un risque accru de décès prématuré par rapport à un sommeil constant de 6 à 7 heures par jour. Ainsi de précédentes études ont documenté cette association en forme de « U » entre la mortalité et la durée du sommeil. Cependant, il n’est pas toujours possible de maintenir une durée de sommeil régulière tout au long de la semaine. L’équipe suédoise a donc regardé si compenser le weekend permettait de réduire les effets néfastes d’une privation de sommeil durant les jours de la semaine.

 

L’étude est menée à partir des données de sommeil et de décès d’une cohorte de 43.880 sujets suivis pendant 13 ans. L’analyse montre que chez les adultes âgés de moins de 65 ans,

  • un sommeil de courte durée (≤ 5 h) pendant les week-ends est associé à un taux de mortalité supérieur de 52% vs groupe témoin respectant une durée de sommeil de de référence d’environ 7 h)
  • aucune association n'est observée avec un sommeil de longue durée (≥9 h) pendant les week-ends ;
  • l’analyse de différentes combinaisons de durées de sommeil en semaine et en week-end, montre une association négative, avec un taux de décès prématuré accru de 65%, lorsque la durée de sommeil est régulièrement ≤ 5 h vs 6-7 heures par jour (durée de référence) ;
  • le taux de mortalité associé à un sommeil de courte durée pendant la semaine compensé par une durée de sommeil plus longue durant le weekend, ne diffère pas du taux du groupe de référence. Cela suggère qu’un rattrapage durant le weekend du retard de sommeil accumulé durant la semaine permet de supprimer l’augmentation du risque de mortalité prématurée.

 

 

Ainsi, le lien entre la durée du sommeil et la mortalité semble être plus facile à comprendre lorsqu'on considère l'analyse des effets conjoints du sommeil en semaine et du week-end, notent les auteurs.

Les résultats impliquent qu’une courte durée de sommeil en semaine n'est pas un facteur de risque de mortalité si combinée avec un « bon » sommeil le weekend. Cependant d'autres risques dont sur le métabolisme ont été documentés comme associés à une insuffisance chronique de sommeil.

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