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SURPOIDS, OBÉSITÉ : Moins de sommeil, plus d’adiposité

Actualité publiée il y a 1 mois 1 semaine 5 jours
The Journal of Clinical Endocrinology and Metabolism
De bonnes habitudes de sommeil sont donc d’autant plus importantes pour les adultes en surpoids (Visuel Adobe Stock 691971962)

Cette étude, menée par une équipe de l’Oregon Health & Science University, et soutenue par le National Heart, Lung, And Blood Institute (NHLBI/NIH), rappelle que le dérèglement circadien est un facteur majeur de prise de poids. De bonnes habitudes de sommeil sont donc d’autant plus importantes pour les adultes en surpoids, selon ces conclusions, publiées dans le Journal of Clinical Endocrinology and Metabolism.

 

La recherche, menée en laboratoire du sommeil, précise les impacts négatifs sur la santé des personnes en surpoids, du décalage, avec un endormissement trop tardif, de l’horloge biologique interne. Si le respect des rythmes circadiens est aujourd’hui un facteur bien documenté pour la santé métabolique,

ignorer cette horloge interne, lorsqu’on est en surpoids, semble démultiplier les conséquences négatives sur la santé,

avec des différences spécifiques entre les hommes et les femmes.

En cas d’obésité, les effets du manque de sommeil sont démultipliés

L'auteur principal, Brooke Shafer, chercheur au Sleep, Chronobiology and Health Laboratory de l'OHSU School of Nursing ajoute que « les bonnes habitudes de sommeil, comme aller se coucher quand on est fatigué ou ne pas utiliser les écrans durant la nuit sont des mesures simples mais importantes pour promouvoir une bonne santé générale. Les personnes en surpoids sont encore plus vulnérables aux perturbations de l’horloge biologique ».

 

L’étude est menée auprès de 30 participants, hommes et femmes, tous présentant un indice de masse corporelle (IMC) supérieur à 25, donc soit en surpoids ou en obésité. Les participants généralement en bonne santé ont fourni un échantillon de salive toutes les 30 minutes jusqu’à tard dans la nuit afin de déterminer l’heure à laquelle leur corps a commencé à produire naturellement l’hormone mélatonine- qui déclenche le processus d’endormissement et dont la production varie en fonction de l’horloge biologique interne de chaque individu. Les participants sont ensuite rentrés chez eux et ont enregistré leurs habitudes de sommeil au cours des 7 jours suivants. L’analyse de ces données a permis de préciser le délai entre le début de production de mélatonine et l’endormissement de chaque participant. Les participants ont ainsi été répartis en 2 groupes :

 

  1. ceux qui s’endorment peu après le début de production de la mélatonine ;
  2. ceux qui s’endorment bien plus tard que le début de production de la mélatonine : ces participants sont donc en décalage avec leur horloge biologique interne.

L’analyse confirme :

 

  • toute une série de mauvais résultats de santé pour ces derniers ;
  • des différences clés entre les hommes et les femmes : les hommes « décalés » par rapport à leur horloge ont tendance à avoir des niveaux plus élevés de graisse abdominale et de triglycérides gras dans le sang, et des scores de risque de syndrome métabolique plus élevés que les hommes qui suivent de meilleures habitudes de sommeil ;
  • Les femmes de ce groupe présentent un taux global de graisse corporelle, une glycémie et une fréquence cardiaque au repos plus élevés.

 

" Le décalage de l’horloge -et du sommeil notamment- chez les personnes en surpoids entraîne ainsi des effets nocifs très différents selon le sexe », conclut l’auteur principal Andrew McHill, professeur de sciences infirmières à l’OHSU. L’étude contredit enfin, l’idée généralement reçue que les personnes en surpoids devraient plutôt limiter leur durée de sommeil afin d'accroître leur dépense calorique.

 

En effet, tout au contraire, se coucher trop tardivement accroît chez ces participants, le surpoids et l’adiposité.


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