Découvrez nos réseaux sociaux
Actualités

Syndrome du CÔLON IRRITABLE : L'enzyme à inhiber pour inhiber les symptômes

Actualité publiée il y a 7 années 1 mois 1 semaine
Inserm et Gut

Cette équipe toulousaine (Inserm) qui identifie dans le côlon, une enzyme, la trypsine-3, au rôle clé dans le syndrome du côlon irritable, identifie une enzyme et la désigne comme une nouvelle cible pour de nouveaux traitements médicamenteux des symptômes de la maladie. Cette enzyme, la trypsine-3 non seulement excite les neurones de l'intestin mais favorise la perméabilité de la muqueuse. Des travaux publiés dans la revue Gut, qui encouragent à poursuivre les recherches afin de déterminer si cette enzyme intervient plus largement dans d'autres pathologies liées à un dysfonctionnement épithélial, dont les maladies inflammatoires chroniques de l'intestin (MICI).

Le syndrome du côlon irritable peut être handicapant et réduire considérablement la qualité des patients atteints. Ses causes sont mal connues, ses symptômes sont multiples (troubles fréquents du transit intestinal, dont constipations, diarrhées, ballonnements et douleurs abdominales). L'objectif est donc de pouvoir les réduire.


L'équipe de l'Inserm s'est concentrée sur les enzymes protéases, qui interviennent dans la digestion des protéines. Une activité anormalement élevée de ces enzymes ayant déjà été caractérisée chez les patients atteints. Grâce à une nouvelle technique de visualisation de l'activité enzymatique, la "zymographie", l'équipe toulousaine montre que ces protéases sont en fait produites dans et par les cellules de l'épithélium, autrement dit de la muqueuse intestinale. La perméabilité de la muqueuse intestinale des personnes souffrant du syndrome du côlon irritable a déjà été mise en cause. L'intervention des nombreux neurones de l'intestin, intrinsèques et extrinsèques, dans les sensations douloureuses également. L'équipe a donc analysé les protéases dans des biopsies de muqueuse de patients ou de témoins exempts du syndrome ainsi que dans des modèles animaux (souris et rats). Elle identifie finalement la protéase en cause : la trypsine-3.

L'enzyme la trypsine-3 agit à deux niveaux :

-elle joue le rôle d'un neurotransmetteur et excite les neurones intrinsèques et extrinsèques en se liant à un récepteur précis, le PAR-2 (protease-activated-receptor-2). C'est ainsi qu'elle peut rendre des animaux sains hypersensibles au ballonnement.

-Elle augmente la perméabilité épithéliale.

L'étude ouvre ainsi 2 grandes voies :

-Identifier des molécules capables d'inhiber l'action de la trypsine-3 et donc de soulager les patients,

-savoir si cette enzyme intervient dans d'autres pathologies liées à un dysfonctionnement épithélial, comme par exemple les maladies inflammatoires chroniques de l'intestin (MICI).

Autres actualités sur le même thème