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MALADIE du FOIE, troubles vasculaires et risque de démence

Actualité publiée il y a 1 année 3 mois 1 semaine
Neurology
Il existe un lien entre la maladie du foie et un risque plus élevé de démence (Visuel adobe Stock 284475089)

Cette étude menée au Karolinska Institute (Stockholm) documente, pour la première fois, le lien entre la maladie du foie et un risque plus élevé de démence. La recherche, publiée dans la revue Neurology, suggère ainsi que les personnes atteintes de stéatose hépatique non alcoolique, une maladie caractérisée par l'accumulation de cellules graisseuses dans le foie, peuvent avoir un risque plus élevé de démence. Un risque démultiplié lorsque ces mêmes patients ont également une maladie cardiaque, ou des antécédents d’accident vasculaire cérébral, ou encore des lésions cérébrales -souvent non diagnostiquées.  

 

La stéatose hépatique non alcoolique touche jusqu'à 25 % des personnes dans le monde et est la forme chronique la plus courante de maladie du foie. Parce qu'il n'y a souvent aucun symptôme, de nombreuses personnes ignorent qu'elles en sont atteintes. Les symptômes, lorsqu’ils sont apparents, comprennent la fatigue et de la douleur ou de l'inconfort dans la partie supérieure droite de l'abdomen. Enfin, la stéatose hépatique non alcoolique peut être due à l'obésité et à des affections connexes telles que l'hypertension artérielle ou le diabète de type 2.

Stéatose hépatique et démence, des symptômes en commun

« Les facteurs de risque courants de la stéatose hépatique non alcoolique et de la démence comprennent les troubles métaboliques tels que l'hypertension artérielle, le diabète et l'obésité », rappelle l’auteur principal, le Dr Ying Shang, de l'Institut Karolinska.

 

L’étude a donc cherché à déterminer quel pouvait être le lien entre cette forme de maladie du foie et le risque de démence, indépendamment de ces facteurs de risque. L’examen des données sur 30 ans des registres suédois a permis à l’équipe d’identifier 2.898 participants âgés de 65 ans et plus, diagnostiqués avec une stéatose hépatique non alcoolique. Les chercheurs ont ensuite identifié 28.357 témoins, exempts de stéatose qui ont été appariés pour l'âge, le sexe et le lieu de résidence. Après un suivi de 5 années, l’analyse révèle que :

 

  • 145 participants atteints de stéatose hépatique non alcoolique, soit 5 %, ont reçu un diagnostic de démence, vs 4,6 % des témoins, exempts de la maladie ;
  • après ajustement pour les facteurs de risque cardiovasculaire comme l'hypertension artérielle et le diabète, l’analyse montre que les participants atteints de stéatose hépatique encourent un risque accru de 38 % de démence ;
  • ainsi qu’un risque accru de 44 % de démence vasculaire.
  • Les participants souffrant à la fois de maladie du foie et de maladie cardiaque ont un risque accru de 50 % de démence ;
  • les participants souffrant de maladie du foie et à antécédents d’AVC ont un risque de démence multiplié par 2,5.

 

L’étude révèle donc bien une forte association entre la stéatose hépatique non alcoolique et le développement de la démence, un lien que les chercheurs expliquent principalement par des lésions vasculaires dans le cerveau : « des résultats qui suggèrent qu’un traitement ciblé sur les dommages cardiovasculaires puisse réduire le risque de démence ».

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