Tous les SUPPLÉMENTS PRÉNATALS ne se valent pas
Moins de 50 % de nombreux compléments prénatals contiennent la quantité adéquate de choline et d’iode, alerte cette équipe de nutritionnistes de l’Université du Colorado sur le marché américain. L’étude, publiée dans l’American Journal of Clinical Nutrition est l’une des premières à tester leur concentration de choline et d’iode, des nutriments essentiels au développement du fœtus.
Le message, délivré aux professionnels de la santé de la Femme, et aux femmes enceintes est donc de veiller au bon dosage de ces nutriments essentiels dans les vitamines prénatales. Second message : certains de ces compléments alimentaires contiennent également des niveaux nocifs de métaux toxiques.
L’auteur principal, Laura Borgelt, professeur de sciences pharmaceutiques à l’Université du Colorado Anschutz ajoute : « Pendant la grossesse, de nombreuses femmes comptent sur les vitamines et minéraux prénatals pour soutenir leur santé et le développement de leur bébé. Parmi les nutriments les plus cruciaux pour le développement du fœtus figurent la choline et l’iode. Cependant, certaines de ces vitamines prénatales peuvent
ne pas contenir les quantités exactes indiquées sur l’étiquette
et certaines peuvent ne pas contenir de choline ou d’iode ».
Les Agences sanitaires américaines recommandent des apports nutritionnels de référence pour la choline de 450 mg/jour pendant la grossesse et de 550 mg/jour pendant l’allaitement, avec une limite supérieure tolérable de 3 500 mg/jour. Pour l’iode, l’apport nutritionnel de référence recommandé pour les femmes de 19 ans et plus est de 150 mcg/jour, augmentant à 220 mcg/jour pendant la grossesse et à 290 mcg/jour pendant l’allaitement. La limite supérieure tolérable pour l’iode est de 1 100 mcg/jour.
Les normes de pureté pour les produits pharmaceutiques précisent également des seuils limites pour les substances nocives : l’arsenic (2,5 mcg par dose quotidienne orale), le cadmium (0,5 mcg par dose quotidienne orale) et le plomb (0,5 mcg par dose quotidienne orale).
Tous les suppléments prénatals ne se valent pas
L’étude a mesuré les quantités de choline et d’iode dans les vitamines prénatales en vente libre et sur prescription, et recherché la présence de métaux toxiques comme l’arsenic, le plomb et le cadmium. 47 vitamines prénatales dont 32 en vente libre et 15 sur prescription ont été analysées. Ces analyses révèlent que :
- la plupart des vitamines prénatales ne contiennent pas de choline, et que beaucoup de celles qui en contiennent n’en contiennent pas en quantité suffisante ;
- seules 12 suppléments indiquent la teneur en choline, qui est d'environ 26 % ;
- seuls 5 suppléments contiennent la bonne quantité de choline, comme indiqué sur l'étiquette ;
- la plupart des vitamines prénatales contiennent moins d’iode que ce qui est indiqué ;
- rares (16 %) sont les suppléments qui respectent la quantité indiquée sur l’étiquette ;
- certains contiennent aussi des niveaux de métaux lourds plus élevés que prévu : 7, trop d'arsenic- 2, trop de plomb - 13 trop de cadmium ; tous ces suppléments se situant au-dessus des limites de pureté fixées par la pharmacopée.
Or l’exposition à ces métaux lourds pendant la grossesse est bien associée à des issues défavorables de la grossesse.
« La présence de contaminants, en particulier de cadmium, est préoccupante. Ces résultats mettent en évidence un écart important entre ce qui est indiqué sur les étiquettes et ce qui se trouve réellement dans les produits, ce qui souligne le besoin urgent d'une surveillance réglementaire plus rigoureuse.
Nous devons aider les femmes à mieux comprendre le contenu en nutriments des compléments prénatals
et leur permettre de faire des choix mieux éclairés pour leur santé et celle de leur bébé ».
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