Une protéine au cœur de la MALADIE CARDIAQUE

Une équipe de l’Université du Missouri-Columbia vient de découvrir une protéine qui joue un rôle clé dans les maladies cardiaques, en permettant au cholestérol LDL de circuler. Sa découverte, documentée dans la revue Nature, va conduire à des traitements plus ciblés contre ces maladies, toujours première cause de mortalité dans le monde.
Les lipoprotéines de faible densité (LDL), communément appelées « mauvais cholestérol » sont depuis longtemps connues par les scientifiques comme facteur majeur de maladie cardiaque. Mais les processus sous-jacents à « ces fauteurs de troubles microscopiques » n’étaient pas totalement compris.
Cette nouvelle recherche révèle en effet la forme et la structure spécifiques de l’une des protéines les plus importantes et les plus complexes du corps : ApoB100. Agissant comme une sorte d’exosquelette moléculaire,
cette protéine s’enroule autour des particules LDL,
leur permettant de circuler dans la circulation sanguine.
Cibler ApoB100 permettrait aussi de cibler les LDL
et donc de développer de nouveaux médicaments plus précis contre l’hypercholestérolémie et les maladies cardiaques.
Une protéine microscopique mais au rôle majeur
L’étude est menée à l’aide de la microscopie cryoélectronique, une technique qui utilise les électrons pour déterminer la structure 3D des molécules biologiques. L’un des auteurs principaux, le Dr Zachary T Berndsen, professeur à l’Université du Missouri, explique que « les microscopes cryoélectroniques permettent de voir les molécules avec une résolution bien plus élevée : au lieu de pouvoir voir la forme d’une cellule, par exemple, il devient possible de voir à quoi ressemblent les protéines individuelles, qui sont des milliers de fois plus petites qu’une cellule typique ».
La structure de l’ApoB100 est ainsi décryptée à l’aide de cette nouvelle technologie et l’intelligence artificielle (IA) qui a permis ici de traiter d’énormes quantités de données à des vitesses record.
Le cholestérol ni bon ni mauvais ? Cette découverte soutient que le cholestérol n’est pas uniquement mauvais, mais qu’il s’agit aussi d’une molécule très utile et bénéfique impliquée dans de nombreux processus importants dans tout le corps, tels que la production d’hormones et le maintien de la fluidité de la membrane cellulaire.
L’ApoB100 qui contribue à la circulation du cholestérol, non seulement peut être une cible thérapeutique prometteuse mais aussi un marqueur du risque de maladie cardiaque : « sa découverte pourrait également conduire au développement de tests et de traitements plus précis et plus efficaces pour le « mauvais » cholestérol. En déterminant le nombre de copies de cette ApoB100 présentes dans le sang du patient, nous obtenons un indicateur plus précis de son risque de maladie cardiaque. »
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