Une THÉRAPIE GÉNIQUE contre le gain de poids et la résistance à l'insuline ?
La découverte qu’un gène, Bone Morphogenetic Protein 4 (BMP4) est un régulateur majeur de l’ « adipogenèse », par cette équipe de l’Université de Göteborg ouvre la voie de la thérapie génique pour lutter contre l’obésité et ses comorbidités. Des travaux présentés dans la revue Cell, qui, menés à ce stade chez l’animal, apportent a minima une meilleure compréhension de la voie de signalisation BMP4 dans la graisse et ouvrent de nouvelles possibilités thérapeutiques contre l'obésité et le diabète de type 2.
En augmentant les niveaux de BMP4, écrivent les chercheurs suédois dans leur communiqué, nous pouvons augmenter le taux métabolique, mais malheureusement cet effet n’est constaté ci que chez des souris maigres. Les souris en surpoids présentent une résistance à la protéine BMP4.
BMP4 régule les graisses blanches, beige et brunes dans le corps. La graisse blanche stocke, le tissu adipeux brun brule de l’énergie, et les cellules adipeuses beige, qui se trouvent dans la graisse blanche, peuvent également brûler des graisses lors de leur activation. BMP4 joue ainsi un rôle clé dans le développement des cellules adipeuses.
Ne garder que les bons côtés de BMP4 : Dans cette étude, les souris ont reçu un régime riche en matières grasses et en énergie, ainsi qu’une injection avec un virus inoffensif porteur de BMP4, qui cible le foie puis se propage dans le corps.
-Chez les souris maigres, la graisse blanche devient beige et métaboliquement active, tandis que la graisse brune devient plus blanche. L’effet est donc positif sur la graisse blanche et négatif sur la graisse brune cependant l’effet positif l’emporte et la santé métabolique de ces souris est améliorée : avec BMPA, les souris semblent protégées contre le gain de poids et ne développent pas de résistance à l'insuline.
-Chez les souris en surpoids, la thérapie génique avec BMP4 s’avère inefficace contre le gain de poids mais entraîne une protection contre la résistance à l'insuline. Cependant ces animaux en surpoids développent une résistance à BMP4.
Le défi est donc de pouvoir cibler BMP4 de manière à obtenir, en particulier en cas de surpoids, des effets contre le gain de poids et la résistance à l’insuline, tout en évitant le développement d’une résistance à la thérapie. Cela passe par une meilleure compréhension de la signalisation BMP4 dans la graisse mais les possibilités thérapeutiques sont là, concluent les chercheurs.
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