UROLOGIE : Sur les effets cachés des traitements
Ces urologues de Oklahoma State University Center for Health Sciences analysent leurs retours d’expériences et via une méta-analyse des études publiées sur les traitements en urologie, révèlent aujourd’hui une augmentation des rapports de cas d’effets secondaires indésirables de ces traitements. Ce bilan en forme de signal d’alarme, publié dans le Journal of Urology®, fait tout de même valoir un point positif, une amélioration dans la déclaration de ces effets indésirables. Cependant il souligne que les patients sont loin d’avoir accès aux données leur permettant de prendre une décision éclairée sur les interventions qui leur sont proposées.
Ces dernières années, les rapports d'essais cliniques publiés dans les principales revues d'urologie ont mieux pris en compte et mis en avant aussi les données sur les effets nocifs des traitements. Ainsi, « l’analyse révèle une augmentation marquée des rapports sur les dommages liés aux traitements mais dans certaines revues d'urologie », précise l'auteur principal, le Dr Reece M. Anderson, chercheur à l'Université d'État d'Oklahoma.
Améliorer la prise de décision éclairée concernant les traitements en urologie
Les essais contrôlés randomisés (ECR) fournissent des preuves de qualité pour évaluer les traitements médicaux. Cependant, en plus des preuves de l'efficacité du traitement, les ECR devraient inclure une « évaluation équilibrée, transparente et impartiale » de tout effet nocif, rappellent les auteurs. Cependant, en urologie comme dans d’autres spécialités, les études publiées ne fournissent pas toujours ou pas toutes les données concernant ces méfaits, comme les troubles de la continence ou la dysfonction sexuelle. Il existe toujours des « lacunes importantes » dans la déclaration des effets indésirables des traitements en urologie.
Le signalement de ces préjudices a-t-il augmenté ces dernières années ? L’analyse de 132 abstracts d’essais, publiés de 2012 à 2020, dans 4 revues de premier plan, The Journal of Urology, Urology, European Urology et BJU International montre une augmentation sugnificative des effets indésirables des traitements. Parmi ces effets, ont été pris en compte les événements indésirables, les effets secondaires, les complications, la toxicité ou d'autres conditions interférant avec la sécurité, la satisfaction ou la qualité de vie du patient. Au cours de la période étudiée :
- les signalements d’effets indésirables des traitements, en urologie, ont augmenté de manière significative ;
- le nombre médian de types de « préjudice » abordés est passé de 5,3 dans les essais publiés en 2012 à 7,2 dans les essais en 2020 ;
- les articles publiés en 2020 ont ainsi bien fait état de 75 % des effets indésirables observés avec ces traitements.
Une marge d’amélioration possible : en effet, insistent les auteurs, « des progrès supplémentaires sont nécessaires pour répondre aux « normes de transparence et d'exactitude ». Ces améliorations comprennent la méthodologie adoptée pour l’évaluation de ces effets nocifs, le spectre des dommages évalués, le moment de collecte des données patients et le mode d’attribution ou de corrélation de ces dommages aux traitements. Les auteurs notent néanmoins des progrès, notamment en matière de déclaration, d’évaluation de l'ampleur des préjudices signalés et de distinction entre préjudices graves et mineurs.
Cependant, si ces données illustrent une nette amélioration de l'exhaustivité des rapports, des carences subsistent dans les signalements, les rapports et les analyses.
« Le patient devrait avoir accès à une compréhension globale de la sécurité et de l'efficacité des interventions qui lui sont proposées, et dans les normes les plus élevées de transparence et d'exactitude ». Ces résultats renforcent la priorité à donner aux traitements conservateurs, lorsque c'est possible.
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