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VIEILLISSEMENT BIOLOGIQUE : Les télobaits pour mieux l’évaluer

Actualité publiée il y a 1 année 1 mois 3 semaines
Nature Communications
On connait les télomères dont la longueur peut prédire la façon dont notre corps vieillit et permettre d'évaluer notre vulnérabilité aux maladies chroniques (Visuel Adobe Stock 287074169)

On connait les télomères dont la longueur peut prédire la façon dont notre corps vieillit et permettre d'évaluer notre vulnérabilité aux maladies chroniques. Cette collaboration de scientifiques, dirigée à la Duke-NUS Medical School présente ici, dans la revue Nature Communications, une nouvelle méthode pour mesurer avec plus de précision ce marqueur clé du vieillissement biologique.

 

Les chercheurs rappellent que l’ADN se raccourcit avec l’âge, à chaque division cellulaire, et que lorsque la réserve de télomères -de petites coiffes protectrices situées aux extrémités des chromosomes - est épuisée cela stoppe la division cellulaire. Mesurer la longueur des télomères permet donc d’évaluer le vieillissement biologique et le risque de maladies chroniques liées à l’âge. On sait que le mode de vie, l'alimentation et le stress peuvent exacerber l’usure des télomères et accroître les risques de vieillissement précoce et de maladies liées à l’âge.

Une nouvelle approche encore plus performante

La méthode consiste à déterminer avec plus de précision la longueur des télomères, au niveau de précision du télomère, à l'aide de séquences d'ADN télomérique conçues en interne, appelées « telobaits », et d'une technologie de séquençage d'ADN très avancée. Les « télobaits » se verrouillent sur les extrémités des télomères de tout un ensemble de fragments d'ADN puis chaque télomère est extrait du pool, à l’aide d’enzymes spécifiques en forme de ciseaux et mesuré individuellement à l’aide d’une technologie de séquençage génétique à haut débit.

Mesurer l'impact d’un changement de mode de vie ou la réponse à un traitement.

Jusque-là, la limite des approches de mesure du vieillissement biologique basées sur la longueur des télomères était en effet liée au fait que cette mesure n’est possible que sur une moyennes des longueurs des télomères dans un pool de fragments d'ADN. Jusqu’à cette étude, il n’était donc pas possible de mesurer avec précision et efficacité la longueur des télomères d'un sujet ou d’évaluer sa réponse à une intervention thérapeutique, en termes de vieillissement biologique.

 

Le professeur agrégé Li Shang, auteur principal de la Duke-NUS et son équipe confirment la validation de cette approche testée sur des lignées cellulaires humaines. Fait intéressant, les résultats du séquençage ont révélé que les séquences génétiques dans certaines parties des télomères, appelées séquences variantes télomériques, sont distinctes pour chaque individu.

 

Une mesure du vieillissement, une signature biologique unique : au-delà de la mesure très précise de l’âge biologique d’un patient ou de sa réponse biologique à un traitement, la recherche ouvre l’opportunité d’utiliser ces variations de séquences télomériques comme moyen d'identification biologique, avec des applications, notamment en science médico-légale.

 

 « Cette méthode de mesure de la longueur des télomères est une avancée importante dans le domaine de la recherche sur le vieillissement. Nous avons mis au point une méthode très prometteuse pour comprendre et mieux traiter les maladies chroniques liées à l’âge ».

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