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SOLITUDE : Elle n’augmente pas toujours la mortalité

Actualité publiée il y a 1 mois 2 semaines 3 jours
Journal of the American Medical Directors Association
La solitude ne serait-elle finalement qu’un facteur indirect de mortalité prématurée ? (Visuel Adobe Stock 400007631)

La solitude ne serait-elle finalement qu’un facteur indirect de mortalité prématurée ? C’est ce que suggère cette équipe d’épidémiologistes de l’Université de Waterloo, qui remet en question, dans le Journal of the American Medical Directors Association, le lien direct entre solitude et mortalité chez les personnes âgées recevant des soins à domicile.

 

La prévalence de la solitude dépasse les 15 % chez les personnes âgées bénéficiant de soins à domicile. De nombreuses recherches ont suggéré un lien ou une association entre la solitude ou l’isolement et le risque de décès prématuré. Certaines études ont même comparé les effets néfastes de la solitude pour la santé à ceux du tabagisme. Cependant, cette nouvelle et large recherche internationale s’inscrit en faux contre ces associations.

Des soins réguliers à domicile réduisent le sentiment de solitude

L’étude analyse les données de plus de 380.000 participants âgés de 65 ans et plus, bénéficiant de soins à domicile au Canada, en Finlande et en Nouvelle-Zélande. L’analyse révèle que :

 

  • les participants vivant seuls présentent un risque de décès dans l'année inférieur à celui de leurs homologues ne vivant pas seuls, après prise en compte des facteurs de confusion possibles, dont l'état de santé, l'âge et d'autres facteurs de risque ;
  • le fait de bénéficier de soins à domicile contribue très probablement cependant à réduire le risque de décès prématuré,

chez ce groupe de personnes âgées.

 

L’auteur principal, le Dr Bonaventure Egbujie, professeur à l’Université de Waterloo, relève ainsi que « la solitude n'augmente pas nécessairement le risque de décès après prise en compte des facteurs de confusion possibles, notamment chez les personnes âgées en soins à domicile ».

 

Ces résultats, s’ils ne contestent pas l’effet négatif de la solitude sur le bien-être psychologique et la qualité de vie, suggèrent que ce n’est pas systématiquement un facteur de mortalité prématurée, en particulier en cas de soins à domicile, ce service de proximité jouant un rôle protecteur à la fois en matière de santé et de contacts sociaux pour ces patients âgés et isolés.


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