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VIH : La thérapie génique qui bloque sa transmission pendant l’allaitement

Actualité publiée il y a 6 jours 20 heures 59 min
Nature
Cette thérapie génique pourrait permettre de bloquer, en 1 injection, -et peut-être pour des années- la transmission du VIH au bébé pendant l'allaitement (Visuel Fotolia 20162422)

Cette thérapie génique pourrait permettre de bloquer, en 1 injection, -et peut-être pour des années- la transmission du VIH au bébé pendant l'allaitement, confirme cette équipe du Scripps Institute et de l’Université de Floride qui montre, dans la revue Nature, que cette approche, administrée à la naissance offre une protection durable aux bébés contre l'infection à VIH. Avec d’importantes implications dans les régions où l'accès aux traitements antirétroviraux (TARV) est limité.

 

Si l’arrivée des médicaments antirétroviraux a considérablement réduit le risque de transmission du VIH de la mère à l’enfant (PTME) dans les pays développés. Cependant, à l’échelle mondiale, des centaines de milliers d’enfants continuent de contracter le VIH-1 chaque année, principalement en Afrique subsaharienne. L’une des raisons est la difficulté pour les mères d’obtenir les médicaments antirétroviraux nécessaires, en particulier pendant l’allaitement.

 

L’un des auteurs principaux, le Dr Mauricio Martins, professeur d’immunologie et de microbiologie au Scripps Institute, relève : « En Afrique subsaharienne, des mères vivant avec le VIH doivent prendre leurs propres médicaments et administrer des médicaments à leurs bébés, parfois plusieurs fois par jour.

Cette nouvelle thérapie est administrée une seule fois à la naissance,

et protège le bébé pendant des années ».

 

L’administration d’anticorps largement neutralisants contre le VIH-1 aux nouveau-nés par thérapie génique leur confère en effet une protection de plusieurs années contre l’infection à VIH/sida. Avec des recherches plus poussées, cette stratégie pourrait offrir un moyen relativement simple de prévenir la transmission du VIH-1 pendant l’allaitement.

 

L’étude préclinique teste la thérapie génique sur des primates d'âges différents par de simples injections musculaires.

 

  • L'injection de thérapie génique via virus adénoassocié, contenant les instructions génétiques permet aux cellules de l'organisme de produire un anticorps largement neutralisant spécifique du VIH-1, le 3BNC117 ;
  • cet anticorps largement neutralisant se révèle capable de neutraliser une grande variété de souches du VIH ;

  • si le vaccin a bien induit une production importante d'anticorps protecteurs chez près de 90 % des macaques nouveau-nés, le taux de réussite semble diminuer avec l’âge ;
  • presque tous les animaux ayant reçu le vaccin à la naissance se sont confirmés protégés contre l'infection par le VIH simien ;
  • aucun effet secondaire n'a été documenté et la protection conférée par le vaccin a duré plusieurs années, même après l'adolescence.

 

L'un des avantages de cette stratégie est la grande stabilité du système de thérapie génique virale, ce qui permet son utilisation dans des régions reculées où les chaînes du froid ne peuvent être maintenues de manière fiable.

 

La prochaine étape consistera à mener des essais cliniques (chez l'Homme).

 

« Le monde évolue, ce qui souligne l'importance de privilégier les interventions contre le VIH qui ne reposent pas sur des doses répétées.

Cette intervention, administrée une seule fois puis peut-être plus jamais, pourrait protéger une population très vulnérable ».


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