VIH-Sida: Tat Oyi, le candidat vaccin prometteur testé à Marseille

Ce candidat vaccin anti-VIH, à l’étude depuis plusieurs années semble avoir trouvé sa dose optimale grâce aux travaux de cette équipe de l’Assistance Publique - Hôpitaux de Marseille (AP-HM). 33 µg exactement de Tat Oyi apportent la meilleure efficacité révèle cet essai mené auprès de 46 patients séropositifs traités par trithérapie depuis une dizaine d'années. Des conclusions à paraître sur le site de Retrovirology (Biomed Central) prometteuses à la fois en termes de tolérance que de capacité du vaccin à contrôler la charge virale des patients en détruisant les protéines Tat secrétées par le sida. Un espoir pour tous les personnes vivant avec le VIH.
Le protocole consistait à faire trois injections à un mois d'intervalle, à arrêter ensuite la trithérapie avec un suivi clinique et biologique jusqu'au 12è mois afin d'évaluer la dose optimale du vaccin. Les participants volontaires ont été divisés de manière aléatoire en 4 groupes dont un groupe témoin, un deuxième groupe recevant 3 injections contenant 11 µg de Tat Oyi, un 3è groupe 3 injections contenant 33 µg de Tat Oyi et un 4è groupe 3 injections contenant 99 µg de Tat Oyi. L'essai a été mené en double aveugle, c'est-à-dire que ni le médecin, ni le patient ne connaissait la dose injectée. Au final, 46 patients ont pu terminer l'étude sur 12 mois.
Une bonne « sécurité » : un seul cas d'hospitalisation au cours de l'essai a été attribué chez les 46 volontaires à la vaccination. Il s'agit d'une récidive d'algie faciale transitoire de six heures, observée 11 mois après la vaccination.
L'identification d'une dose optimale : Sur une durée d'observation de 12 mois, le candidat-vaccin Tat Oyi en association avec la trithérapie se montre un candidat digne d'essais thérapeutiques de plus grande ampleur dont l'objectif serait de déterminer son efficacité. La dose de 33 µg de Tat Oyi apporte la meilleure efficacité dans le contrôle du rebond virémique au 6è mois, un mois après l'arrêt de la trithérapie. Cette même dose permet d'empêcher l'augmentation des cellules infectées évaluée par l'ADN VIH dans les cellules sanguines, après arrêt de la trithérapie. Il a été possible d'établir une corrélation entre la présence des anticorps anti Tat et le contrôle du rebond virémique.
Le rôle clé de la protéine Tat : pour la première fois in vivo, cette étude confirme le rôle de la protéine Tat extracellulaire dans la protection et l'activation des cellules infectées par le VIH-1. Le vaccin Tat Oyi en association avec la trithérapie pourrait être une approche thérapeutique efficace contre les cellules infectées par le VIH-1.
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