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EXERCICE PHYSIQUE: Le dernier joker contre l'obésité et la maladie cardiaque

Actualité publiée il y a 7 années 11 mois 1 semaine
Cardiology

Ce rappel épidémiologique de la Florida Atlantic University doit nous faire prendre conscience du lien intrinsèque entre l’insuffisance de pratique de l’exercice physique et les pandémies en marche d’obésité et de maladies cardiovasculaires. En effet ces chiffres qui font le lien entre exercice et surpoids sont marquants, en particulier lorsque l’on rapproche les données européennes et américaines. Un point d’expert, présenté dans la revue Cardiology, qui bien que réalisé à l’échelle macro, doit rappeler à chacun le rôle majeur de l’activité physique en prévention des maladies chroniques.

Cet examen de la preuve conclut en effet que l'activité physique régulière est probablement notre dernière carte ou notre joker pour lutter contre le surpoids, l'obésité et la maladie cardiovasculaire. Les chiffres parlent d'eux-mêmes :


- Aux Etats-Unis,

· seul un adulte sur 5 (23% des hommes et 18% des femmes) pratiquent aux niveaux recommandés des niveaux recommandés

· 64% ne pratiquent absolument aucune activité physique.

- En Europe,

· Seul un adulte sur 3 pratique une activité physique avec une certaine régularité,

· 42% ne pratiquent jamais.

Les conséquences en termes de poids sont claires : Depuis les années 30, les Américains et les Européens ont pris entre 1 demi et 1,5 kilo par an et à 55 ans le surpoids moyen atteint entre 15 et 20 kilos. Ce gain de poids typique caractérisé par une augmentation de la masse adipeuse et par une perte de masse maigre est directement associé aux niveaux de sédentarité. Alors que la plupart des gens peinent à maintenir leur poids de santé, voire à maintenir une perte de poids uniquement en limitant leur apport en calories, l'exercice prend une importance comparable à celle du régime alimentaire dans l'étiologie de l'obésité.

Une simple marche rapide de 20 minutes par jour !

· brûle environ 700 calories par semaine,

· réduit le risque de maladie coronarienne de 30 à 40%.

Bref l'activité physique régulière devrait également inclure des exercices de résistance tels que la levée de poids, qui permet de maintenir voire augmenter la masse corporelle maigre.

On ne compte pas les bénéfices de 20 mn d'exercice par jour : les avantages des exercices de résistance pour les adultes d'âge moyen et plus âgés sont nombreux :

· prévention de la sarcopénie liée à l'âge,

· maintien de la force musculaire,

· diminution du risque de fractures osseuses liées à l'ostéoporose, *

· réduction des chutes, du risque de handicap, de perte de mobilité et d'autonomie et de décès…

L'activité physique en général, a d'importants effets bénéfiques au-delà du poids corporel, dont,

· le maintien de la pression artérielle, du cholestérol, des triglycérides,

· la prévention du risque de diabète, d'événements cardiaques, de certains cancers (côlon, sein et prostate) et de l'arthrite,

· le maintien de l'humeur, de l'énergie, du sommeil et de la vie sexuelle.

On ne compte plus les effets néfastes de la sédentarité :

· Le gain de poids jusqu'à l'obésité,

· le risque de maladie cardiovasculaire, dont de crise cardiaque et d'accident vasculaire cérébral,

· le diabète de type 2,

· l'arthrose,

· certains cancers fréquents et mortels comme le cancer du côlon.

Ainsi, l'insuffisance d'activité physique est impliquée dans 22% de l'incidence de la maladie coronarienne, 22% des cancers du côlon, 18% des fractures ostéoporotiques, 12% du diabète et de l'hypertension et 5% des cancers du sein.

Alors pourquoi tant de « sédentarité » ? Les auteurs suggèrent que le temps et les efforts nécessaires pour une pratique régulière de l'activité physique, associés à la méconnaissance des avantages immédiats et à long terme de l'exercice, peuvent contribuer à ce mode de vie de plus en plus largement sédentaire. Cette hypothèse est étayée par des données d'enquête soit 42% des participants qui ne pratiquent aucune activité physique.

Chasser les idées fausses et mettre en lumière les bienfaits de l'activité physique régulière, reste donc à faire et à refaire, par d'incessantes interventions. Une voie privilégiée ici par les auteurs, après examen de la littérature, par rapport aux régimes de restriction calorique…Les cliniciens et leurs patients doivent donc rester conscients du rôle crucial de l'activité physique régulière pour améliorer la qualité et la durée de vie, concluent les auteurs.

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