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OBÉSITÉ: L'épidémie du siècle envahit la planète

Actualité publiée il y a 7 années 11 mois 3 semaines
The Lancet

Dans 20 ans, faudra-t-il opérer de l'obésité une personne sur 5 ? Cette méta-analyse, basée sur 1.698 études, menée sur 186 pays et près de 20 millions de participants, publiée dans le Lancet, ne laisse évidemment aucune place au doute : les taux d'obésité mondiaux devraient monter en flèche ces 10 prochaines années. 20% de la population mondiale adulte, soit un adulte sur 5 pourrait être atteint d’obésité en 2025, selon ces données issues d’une modélisation des tendances mondiales de l'obésité. Et, face à cette épidémie d'obésité, la malnutrition qui touche toujours, une personne sur 4 en Afrique et en Asie du Sud... L’équipe de l’Imperial College London a analysé les données de 19,2 millions d'adultes de 186 pays et les tendances d’évolution de l’indice de masse corporelle (IMC) sur 4 décennies, de 1975 à 2014. Les résultats sont effarants :

· l'IMC moyen global des hommes et des femmes augmente de l'équivalent d'un gain de poids de 1,5 kg par personne et par décennie. La France devrait suivre la tendance, pour les hommes seulement (Voir courbe ci-contre),


· les plus fortes hausses d'IMC sont relevées dans les pays à revenus élevés, dont le Royaume-Uni, les États-Unis, l'Australie, l'Irlande et le Canada anglophone. Ces seuls pays concentrent plus de 25% de la prévalence de l'obésité dans le monde. Au Royaume-Uni et en Irlande, 38% des femmes pourraient être obèses en 2015.

· Les régions du monde encore épargnées, comme l'Amérique centrale et du Sud, le Moyen-Orient et la Chine, devraient développer des taux élevés d'obésité ces prochaines années, contribuant à élargir la prévalence de l'épidémie sur la planète,

· Face à l'obésité croissante, la prévalence de la malnutrition pourrait rester « stable », en Afrique et en Asie du Sud avec des taux élevés, jusqu'à 25% d'insuffisance pondérale.

Les auteurs concluent au « zéro chance » d'enrayer la progression de l'obésité : aucun pays n'aurait une probabilité de plus de 50% de pouvoir freiner la croissance de l'obésité sur la base des tendances actuelles. Seul petit point positif, cette hausse de l'obésité ne semble pas corrélée, sur la période d'étude à une hausse simultanée des décès liés à l'obésité et ses comorbidités, cependant les chercheurs suggèrent que les progrès dans les traitements pourraient avoir endigué, jusqu'à maintenant, une partie des effets. Mais les auteurs mettent en garde : « Ces médicaments ne seront pas en mesure de repousser très longtemps les effets de ces niveaux élevés d'obésité. Et, dans le futur, la chirurgie bariatrique pourrait bien être l'intervention la plus efficace ».

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