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ALOPÉCIE : Avec la stigmatisation vient la dépression

Actualité publiée il y a 3 mois 1 semaine 20 heures
British Journal of Dermatology
La stigmatisation, plutôt que la gravité de la maladie, est à l'origine de la dépression, fréquente, chez les patients atteints d'alopécie (Visuel Adobe Stock 1284504493)

La stigmatisation, plutôt que la gravité de la maladie, est à l'origine de la dépression, fréquente, chez les patients atteints d'alopécie, conclut cette équipe de dermatologues du King's College de Londres. L’étude, publiée dans le British Journal of Dermatology, révèle tout l'impact des perceptions négatives et de la stigmatisation sur la qualité de vie des personnes atteintes d'alopécie.

 

L'alopécie areata est une maladie auto-immune complexe, caractérisée par l’attaque par le système immunitaire des follicules pileux. La maladie débute souvent par des pertes de cheveux -ou de poils-, sous forme de plaques isolées, généralement de la taille d'une ou plusieurs pièces de monnaie, généralement rondes ou ovales, sur le cuir chevelu et/ou sur tout le corps. Dans les cas plus sévères, l’alopécie peut évoluer vers une perte totale des cheveux (alopécie totale) ou des poils (alopécie universelle). On estime que

plus de 2 % de la population des pays riches sont touchés par la maladie

 

 

L'étude, menée auprès de 596 participants présentant une alopécie, révèle que :

 

  • plus de 80 % des participants souffrant d'alopécie présentent des symptômes d'anxiété ou de dépression ;

  • plus de 50 % se déclarent gênés au quotidien par leur maladie ;
  • plus d'un tiers d'entre eux signalent des difficultés dans l’accomplissement de leurs activités habituelles, telles que le travail, les études, les tâches ménagères, les relations familiales ou les loisirs ;
  • en revanche,

les participants ayant une perception plus positive de la maladie présentent moins de symptômes d'anxiété.

Cette première évaluation des perceptions des patients souffrant d’alopécie pourra permettre aux professionnels de santé de mieux comprendre l'impact psychologique de la maladie. Elle suggère également la mise en œuvre d’interventions ciblées sur ces perceptions négatives et contre la stigmatisation afin d'aider les patients à mieux gérer la maladie.

 

Le Dr Christos Tziotzios, auteur principal et dermatologue à l'Institut de dermatologie St. John's du King's College de Londres, conclut : « L'alopécie peut affecter considérablement la qualité de vie d'une personne, affectant non seulement son apparence physique, mais aussi son estime de soi et son bien-être mental ».

 

N.B. L’étude a été soutenue par le Laboratoire Pfizer.


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