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ALZHEIMER : Le cannabidiol bénéfique contre les formes familiales ?

Actualité publiée il y a 3 années 1 mois 5 jours
Usages thérapeutiques
Le cannabidiol (CBD) et "l'autre cannabinoïde" non psychotrope, dont les bienfaits pour la santé sont aujourd’hui bien documentés (Visuel 1ereplace)

Si les études se succèdent pour suggérer de nouveaux bénéfices du cannabis thérapeutique, sa haute teneur en Δ-9-tétrahydrocannabinol (THC), son cannabinoïde psychotrope, reste pour de nombreuses personnes une source de préoccupation et d’inquiétude. Mais le cannabis contient un autre cannabinoïde, le cannabidiol (CBD) également présent en grande quantité, non psychotrope et dont les bienfaits pour la santé sont aujourd’hui bien documentés. Anxiolytique, antipsychotique et neuroprotecteur, le CBD, de plus en plus utilisé dans le traitement des maladies neurologiques, semble induire un impact cognitif positif dans les formes familiales de la maladie d’Alzheimer (1,2).

 

La maladie d’Alzheimer (MA) touche 900.000 personnes en France, 50 millions dans le monde (Source OMS). Il n’existe aujourd’hui aucun traitement curatif, les traitements actuels n'arrêtant ni n'inversant la progression de la maladie, ce qui souligne la nécessité de nouvelles thérapies. Le CBD pourrait donc offrir une option neuroprotectrice naturelle qui mérite d’être étudiée. En particulier, dans la forme familiale de la maladie, généralement plus précoce. Apprendre à la détecter rapidement permettrait également de mieux la traiter.

Le CBD pour lutter contre l’Alzheimer précoce

Le cannabidiol (CBD) est un phytocannabinoïde non psychoactif qui a démontré des propriétés neuroprotectrices, anti-inflammatoires et antioxydantes in vitro (2). C’est donc une option de traitement multifonctionnelle possible pour la MA.

Une étude a démontré in vitro sa capacité du CBD à réduire la réponse neuroinflammatoire et à promouvoir la neurogenèse. D’autres études in vivo ont suggéré sa capacité à inverser et à empêcher le développement de déficits cognitifs chez des modèles animaux (3). Ces études menées sur les effets du CBD fleurs montrent ainsi une amélioration des capacités cognitives, chez la souris.

 

Fait intéressant, les thérapies combinées de CBD et de Δ9-tétrahydrocannabinol (THC), le principal ingrédient actif du cannabis sativa, montrent que le CBD peut antagoniser les effets psychoactifs associés au THC et peut-être médiatiser des avantages thérapeutiques plus importants que l'un ou l'autre des phytocannabinoïdes seuls (2). Ainsi le CBD seul et éventuellement les combinaisons CBD-THC présentes dans le cannabis thérapeutique, apparaissent des candidats prometteurs pour de nouvelles thérapies contre la maladie d'Alzheimer.

 

Le CBD permettrait de stabiliser le niveau de certaines protéines mais surtout de normaliser le taux de cholestérol, un mécanisme protecteur contre la neurodégénérescence. Le maintien d'un taux de cholestérol suffisant apparaît important pour lutter contre la perte de synapse et booster la neurogenèse (4). Les neurotransmetteurs et les récepteurs neurologiques pouvant retrouver un fonctionnement normal, les capacités cognitives pourraient être améliorées.

 

Le CBD est-il « bon » pour le cerveau ? Si les bénéfices du CBD ont donc pu être démontrés sur des souris modèles d’une forme familiale d’Alzheimer, il est encore trop tôt pour généraliser ces effets neuroprotecteurs à toutes les formes de MA. À ce jour, aucun essai clinique (chez l’Homme) n'a évalué le potentiel thérapeutique du CBD pour le traitement de la MA (5). Cependant, en 2009, une étude interventionnelle a exploré la valeur du CBD dans le traitement des dysfonctionnements cognitifs dans la schizophrénie (6) et en 2011 un essai clinique de phase 2 en double aveugle, randomisé, croisé et contrôlé par placebo a évalué les propriétés neuroprotectrices du CBD, du THC et du Sativex chez les patients atteints de la maladie de Huntington (7), avec des résultats plutôt positifs. De nombreuses études enfin ont également confirmé les bénéfices du CBD dans le traitement de certaines formes d’épilepsie (9).

 

Il reste cependant, à mieux cerner les effets indésirables possibles de traitements au long cours en particulier sur la vigilance,

la science manque toujours de recul et il reste à préciser les doses et durées optimales pour un éventuel traitement.

Le CBD, une voie active de recherche médico-pharmaceutique : la légalisation du CBD est en marche et suscite un intérêt croissant des laboratoires pharmaceutiques. Dans le même temps, en raison de l’absence d'effets psychotropes ou toxiques, la Cour de justice de l’Union Européenne l’a libéré, en l’état des connaissances scientifiques, de son caractère « stupéfiant » (9). Des études très sérieuses prouvant les nombreux avantages du CBD se succèdent et c’est tout un nouveau marché qui s’ouvre.

De plus, le CBD est un produit naturel, capable de résoudre de nombreux « petits maux ». Ainsi, il est utilisé sous forme d’huile pour calmer l’anxiété, les convulsions, l’inflammation, la douleur, les nausées.

 

Quid du CBD "récréatif" ? En France comme dans le monde entier, la lutte contre le cannabis tend à s’essouffler. Sa légalisation est effective dans des pays toujours plus nombreux. En France, un pays pourtant particulièrement réticent à sa légalisation, la vente de CBD est maintenant autorisée aux particuliers-sous condition d’une teneur en THC inférieure à 0,2% (9).

 

De multiples vertus mais aussi de multiples formes expliquent son utilisation croissante. Disponible sous formes d’huile, de crèmes, de gélules, d’e-liquides et même d’aliments préparés, le CBD est ainsi consommable par cutanée, sublinguale, orale ou encore par vaporisation.

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