BRASSICACÉES ou crucifères : Ces super légumes négligés pour la santé
Ces biologistes, nutritionnistes et horticulteurs de la Nanjing Agricultural University The Academy of Science, mettent en lumière un trésor nutritionnel caché de la nature : les brassicacées ou crucifères. Au-delà, ces scientifiques documentent, dans la revue Horticulture Research, les stratégies possibles pour améliorer encore la valeur nutritionnelle de ces « légumes ».
Les brassicacées ou crucifères comprennent plus de 3.000 espèces dont, pour l'alimentation humaine, le chou, le navet, le colza, la moutarde, le cresson.... Les crucifères contiennent un large spectre de phytonutriments, dont des glucosinolates qui, sous l’action d’une enzyme endogène (la myrosinase), sont transformés en isothiocyanates, composés soufrés qui ont une saveur plus ou moins âcre et leur donnent leur goût particulier. Ces végétaux sont riches en composés bénéfiques pour la santé, mais restent sous-utilisés dans l’alimentation mondiale. Leurs phytonutriments, dont les glucosinolates, mais aussi des vitamines, des caroténoïdes, des composés phénoliques et des minéraux essentiels sont connus pour réduire les risques de cancer, de maladies cardiovasculaires et d'autres maladies chroniques.
Cette recherche analyse en profondeur leurs profils nutritionnels et met en évidence des stratégies pour optimiser leur valeur grâce à la sélection, à la biofortification et aux biotechnologies avancées. Ces experts mettent en avant non seulement les avantages nutritionnels des crucifères, mais expliquent comment ces végétaux constituent une opportunité inexploitée pour le développement d'aliments fonctionnels susceptibles de
améliorer naturellement la santé publique en luttant contre les carences en micronutriments.
Une mauvaise alimentation, pauvre en légumes et en fruits, est l'une des principales causes de carences en micronutriments et de maladies chroniques dans le monde. Si les agrumes sont réputés pour leur vitamine C et les légumes-feuilles pour leur folate, les Brassicacées offrent un spectre plus large de nutriments, notamment des glucosinolates anticancéreux, des antioxydants comme les caroténoïdes et des minéraux essentiels comme le calcium et le sélénium. Malgré leur culture mondiale et leur importance économique, ces légumes sont souvent sous-estimés dans les stratégies nutritionnelles et les choix de consommation.
De plus en plus de preuves suggèrent que
les Brassicacées peuvent constituer des interventions naturelles et abordables pour lutter contre les carences nutritionnelles et les maladies non transmissibles.
L’étude, une revue de la littérature, offre l'aperçu le plus complet à ce jour des composés nutritionnels et bénéfiques pour la santé des Brassicacées. L'étude souligne leur rôle dans la prévention des maladies chroniques et explore des méthodes – notamment les pratiques agronomiques, la sélection conventionnelle et l'ingénierie métabolique – pour améliorer leur valeur nutritionnelle.
En présentant les Brassicacées comme des « aliments fonctionnels », les auteurs appellent à un regain d'attention pour ces cultures, considérées comme des outils essentiels pour améliorer la santé alimentaire dans le monde entier.
« Les Brassicacées représentent l'une des ressources alimentaires les plus prometteuses, mais sous-exploitées, pour améliorer la santé publique », concluent les auteurs. « Leur riche combinaison de vitamines, de minéraux et de composés bioactifs offre une protection naturelle contre les maladies chroniques, du cancer aux troubles cardiovasculaires. Ce qui rend ces cultures uniques, c'est la possibilité d'accroître leur valeur grâce à la sélection, à la biofortification et à l'ingénierie métabolique. Exploiter ce potentiel peut transformer des légumes courants comme le brocoli et le chou frisé en aliments clés des stratégies mondiales de sécurité alimentaire ».
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