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BURN OUT des MÉDECINS : Le nombre d’heures travaillées directement en cause

Actualité publiée il y a 1 année 5 mois 3 semaines
NEJM
Chez les médecins, le risque de dépression augmente proportionnellement avec les heures travaillées (Visuel Adobe Stock 350155231)

C’est un nouveau signal d’alarme tiré, sur le risque de stress, de burn out et de dépression, notamment dans les emplois stressants, associé à un trop grand nombre d’heures travaillées. En d’autres termes, chez les médecins, le risque de dépression augmente proportionnellement avec les nombre d'heures travaillées, conclut cette étude de l’Université du Michigan, menée auprès de plus de 17.000 jeunes médecins, et publiée dans le New England Journal of Medicine (NEJM).

 

L'équipe de recherche utilise ici des méthodes statistiques avancées pour bien prendre en compte également de nombreux autres facteurs dans la vie personnelle et professionnelle des médecins. Cependant, le nombre d’heures de travail de la semaine apparaît un facteur prédominant et indépendant de risque de dépression : des semaines de travail plus longues sont clairement liées à une augmentation des symptômes de dépression, induisant chez certains médecins de première année le développement d’une dépression modérée ou sévère.

Le risque de dépression augmente avec le nombre d’heures travaillées

L’analyse menée sur 11 années de données concernant plus de 17.000 médecins résidents, récemment diplômés à travers les États-Unis, participant à l’étude Intern Health Study montre ainsi chez les médecins hospitaliers, que :

 

  • travailler 90 heures ou plus par semaine est associé à des changements significatifs dans les scores des symptômes de dépression ;
  • ces changements sont 3 fois plus importants que chez les médecins qui travaillent « seulement » 40 à 45 heures par semaine ;
  • un pourcentage plus élevé de médecins, ayant travaillé un grand nombre d'heures, obtiennent des scores suffisamment élevés pour poser le diagnostic clinique de dépression modérée à sévère et suffisamment grave pour justifier la mise sous traitement ;
  • Sur l’effet « dose-réponse » entre les heures travaillées et les symptômes de dépression :
  • l’augmentation moyenne des symptômes est de 1,8 point sur une échelle standard pour ceux qui travaillent de 40 à 45 heures,
  • elle atteint 5,2 points pour ceux qui travaillent plus de 90 heures ;
  • parmi tous les facteurs de stress affectant les médecins, travailler un grand nombre d'heures est un contributeur majeur de dépression.

 

Cette étude intervient alors que de grandes organisations nationales, telles que la National Academy of Medicine et l'Association of American Medical Colleges, tentent de résoudre les taux élevés de dépression chez les médecins et chez les autres professionnels de santé- dont

les niveaux d'heures de travail les plus courants se situent entre 65 et 80 heures par semaine.

« Cette analyse suggère fortement que la réduction du nombre moyen d'heures de travail ferait une différence dans l’augmentation les symptômes dépressifs et le bien-être chez les cliniciens. Ce facteur contributif vient en effet s’ajouter à de nombreux autres facteurs de dépression dont la mise en œuvre du dossier de santé électronique, le poids des réglementations et de l’administratif, la résilience, la violence au travail et, dans certains cas, la culture de l’hôpital ».

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