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CAFÉ : Une clé de la longévité ?

Actualité publiée il y a 1 année 5 mois 1 semaine
European Journal of Preventive Cardiology
La consommation de café - et de ses composés bioactifs- est confirmée comme associée à une longévité accrue (Visuel 298855231)

La consommation de café - et de ses composés bioactifs- est confirmée comme associée à une longévité accrue, en particulier ici, en raison de sa capacité protectrice contre les problèmes cardiovasculaires. Cette très large étude, menée à partir des données de près de 500.000 participants, publiée dans l'European Journal of Preventive Cardiology, confirme ce bénéfice du café qu’il soit consommé moulu, instantané ou même décaféiné.

 

il s’agit d’une vaste étude observationnelle qui révèle donc des associations entre la consommation de café et des réductions, équivalentes, d'incidence des maladies cardiovasculaires et des décès. Son auteur principal, le professeur Peter Kistler du Baker Heart and Diabetes Research Institute (Melbourne), conclut : « Nos résultats suggèrent qu'une consommation légère à modérée de café moulu, instantané et décaféiné devrait être considérée comme faisant partie d'un mode de vie sain ».

Le café, marqueur et facteur d'un mode de vie sain

Il existe peu de données sur l'impact des différents types de café sur la santé cardiaque et la survie. L’étude a donc examiné les associations entre les différents types de café consommés et l’incidence des arythmies, des maladies coronariennes, de l'insuffisance cardiaque, des accidents vasculaires cérébraux ischémiques et des décès à partir des données de la UK Biobank.

L'étude : l'analyse a donc porté sur les données de 449.563 participants exempts de maladie cardiovasculaire au départ, âgés en moyenne de 58 ans, à 55 % des femmes, suivis durant plus de 12 ans. Les participants ont été regroupés en 6 groupes de consommation de café en fonction du nombre de tasses consommées par jour. Le type de café habituellement consommé était le café instantané pour 44 % des participants, moulu pour 18 %, décaféiné pour 15 %. Les 23 % qui n’en consommaient pas ont formé le groupe témoin. Les buveurs de café ont été comparés aux non-buveurs pour l'incidence des différents troubles cardiovasculaires. L’analyse révèle après ajustement pour l'âge, le sexe, l'origine ethnique, l'obésité, l'hypertension artérielle, le diabète, l'apnée obstructive du sommeil, le statut tabagique et la consommation de thé et d'alcool :

 

  • 6,2 % participants sont décédés au cours du suivi de 12 ans ;
  • tous les types de café sont associés à une réduction des décès toutes causes confondues ;
  • la plus grande réduction du risque de décès est observée avec une consommation de 2 à 3 tasses de café par jour : vs l'absence de consommation de café, 2 à 3 tasses de café/jour sont associées à des réductions respectives de 14 %, 27 % et 11 % pour le café décaféiné, moulu et instantané ;
  • une maladie cardiovasculaire a été diagnostiquée chez 9,6 % des participants au cours du suivi de 12 ans ;
  • tous les sous-types de café sont associés à une réduction du risque de maladie cardiovasculaire ;
  • la plus grande réduction du risque de maladie cardiovasculaire est observée avec une consommation de 2 ou 3 tasses par jour, qui, par rapport à l'abstinence de café, s’avère associé à une réduction respective de 6 %, 20 % et 9 % de l’incidence de la maladie cardiovasculaire pour le café décaféiné, moulu et instantané ;
  • l’arythmie a été diagnostiquée chez 6,7 % participants au cours du suivi. Le café moulu et instantané, mais non décaféiné, s’avère associé à une réduction des arythmies, dont sa forme la plus sévère, la fibrillation auriculaire ;
  • les risques les plus faibles sont observés avec 4 à 5 tasses par jour pour le café moulu et 2 à 3 tasses par jour pour le café instantané, avec respectivement des réductions de 17 % et 12 % du risque.

 

Si la caféine est le constituant le plus connu du café, plus de 100 composants biologiquement actifs peuvent être en cause dans ces réductions du risque. Des recherches restent donc bienvenues pour identifier les composés les plus bénéfiques, mais, compte-tenu de l’accumulation de preuves positives, la consommation de quantités modérées de café de tous types peut aujourd’hui être considérée comme faisant partie des comportements sains et favorables à la santé cardiaque.

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