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CANCER de la VESSIE : Un test urinaire pour le prédire des années avant

Actualité publiée il y a 9 mois 3 semaines 22 heures
EAU23
Ce test génétique urinaire pourrait prédire le cancer de la vessie des années avant le diagnostic (Visuel Adobe Stock 350279331)

Ce test génétique urinaire pourrait prédire le cancer de la vessie des années avant le diagnostic : développé par une équipe de scientifiques français, iraniens et américains, basé sur une signature constituée de 10 gènes mutés, et présenté lors du Congrès annuel de l’European Association of Urology Annual Congress (EAU23), le test se révèle capable de prédiction jusqu'à 12 ans avant l’apparition des symptômes cliniques.

 

On parle moins du cancer de la vessie, ce n’est pourtant pas un cancer rare. Le cancer de la vessie fait partie des 10 cancers les plus courants dans les pays riches et c’est le 5è cancer, en termes d’incidence en Europe, avec plus de 200.000 cas chaque année. Seulement environ la moitié des personnes diagnostiquées avec la maladie avancée survivront plus de 5 ans, principalement en raison du diagnostic tardif et de la récurrence de la maladie.

En revanche, en cas de détection précoce, plus de 80 % des patients survivent au moins 5 ans

L’auteur principal, le Dr Florence Le Calvez-Kelm, du Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) à Lyon rappelle que le diagnostic du cancer de la vessie repose sur des procédures coûteuses et invasives telles que la cystoscopie et relève qu’un test urinaire plus simple qui pourrait diagnostiquer avec précision et même prédire la probabilité de cancer des années à l'avance pourrait permettre de détecter plus de cas à stade précoce.

 

L'étude est basée sur un test urinaire existant, UroAmp, qui détecte les mutations dans 60 gènes, identifiées lors de précédentes recherches antérieures. L’équipe a optimisé le nouveau test qui se concentre sur les mutations de 10 gènes seulement. Testé sur des échantillons d’urine de 127 des 50.000 participants à l’étude cohorte Golestan, suivis sur 10 ans, le nouveau test apporte ses premières preuves d’efficacité. Précisément,

 

  • 40 participants ont développé un cancer de la vessie au cours du suivi ;
  • testé sur les échantillons d'urine de 29 de ces participants ainsi de 98 autres participants exempts de cancer (témoins), le test s’est révélé capable de prédire avec précision un futur cancer de la vessie chez 66 % des participants qui ont développé ce cancer, même si certains des échantillons d'urine avaient été prélevés jusqu'à 12 ans avant le diagnostic clinique ;
  • 14 des participants testés positifs ont reçu un diagnostic de cancer de la vessie dans les 7 ans du prélèvement d’urine, et chez 86 % de ces participants, le test a pu prédire le cancer ;
  • le test a bien été négatif chez 94 (soit 96 %) des 98 participants qui n’ont pas développé de cancer.

 

Une seconde étude menée en partenariat avec une équipe du Massachusetts General Hospital et de l'Ohio State University, effectuée sur les échantillons d’urine de 70 patients atteints d'un cancer de la vessie et de 96 témoins, a permis retrouver les mutations de prédiction, dans les échantillons d'urine de 50 des 70 patients (71%) dont les tumeurs ont été confirmées par cystoscopie. Et ces mêmes mutations n’ont pas été retrouvées chez 90 des 96 (94%) patients avec cystoscopie négative.

 

Ce test urinaire génétique démontre ainsi son potentiel de détection précoce du cancer de la vessie et, sous réserve de validation par des essais plus importants, vqa permettre un dépistage systématique des groupes à risque plus élevé, tels que les fumeurs ou les personnes exposées à des carcinogènes connus de la vessie dans le cadre de leur travail, ou encore chez les patients qui présentent de premiers signes possibles du cancer de la vessie.

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