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CANCER du PANCRÉAS : Metformine et rapamycine pour une survie « exceptionnelle »

Actualité publiée il y a 4 années 4 mois 1 semaine
Oncotarget
Metformine et rapamycine apparaissent déjà très prometteuses par rapport à une chimiothérapie d'entretien ou à une approche de surveillance dans le suivi du cancer du pancréas (Visuel AdobeStock_188877992)

Cette étude de l’Université John Hopkins rapporte que la combinaison de deux médicaments, la metformine et la rapamycine permet, chez certains patients éligibles et/ou ayant répondu à 6 mois de chimiothérapie, l’arrêt de la progression de la tumeur et maladie et une survie exceptionnellement longue. Ces données d’essai clinique, présentées dans la revue Oncotarget, ouvrent un grand espoir dans le traitement de ce cancer à mauvais pronostic.

La metformine, un médicament contre le diabète, n'en est pas à la première démonstration de ses effets anti-cancéreux. Cet ADO, le plus largement prescrit pour le traitement du diabète de type 2 pour son effet hypoglycémiant, a déjà révélé son effet anticancéreux contre le cancer du poumon, mais aussi le cancer colorectal et prolonger la survie dans le cancer de l'ovaire. Une étude a également clarifié la relation entre metformine et cancer du poumon, y compris chez des non-fumeurs.

La rapamycine qui tire son nom de l'Ile de Pâques (Rapa Nui), est la base d’un médicament habituellement prescrite comme anti-rejet (Sirolimus) lors de greffes d'organes. La rapamycine a déjà été documentée pour ses propriétés de jouvence cérébrale et pour ses effets anti-stress, comme agent métabolique qui inhibe une voie biologique (la voie mTOR pour mammalian Target Of Rapamycin) et favorise ainsi la prolifération cellulaire et la synthèse protéique. De précédentes études ont également suggéré un effet anticancéreux.

L’effet synergique anticancéreux de la combinaison metformine et rapamycine

L’effet synergique de la combinaison metformine et rapamycine a déjà été suggérée par des études précliniques démontrant une inhibition accrue de mTOR dans des lignées de cellules cancéreuses pancréatiques et une meilleure inhibition de la croissance des cellules cancéreuses pancréatiques dans un modèle animal de tumeur.

L’auteur principal, le Dr. Dung T. Ledu Sidney Kimmel Comprehensive Cancer Center à Johns Hopkins (Baltimore) et son équipe ont donc testé ces deux molécules auprès de patients éligibles ou ayant reçu 6 mois de chimiothérapie (Folfirinox), atteints d’adénocarcinome canalaire pancréatique -un cancer agressif-. Ces participants ont été répartis pour recevoir la metformine seule ou la combinaison metformine – rapamycine.

 

Cet essai clinique conclut à l’efficacité de la metformine avec ou sans rapamycine chez les patients ayant répondu à la chimiothérapie. Le traitement permet d’allonger de manière significative la survie et s’avère bien tolérée. Des études supplémentaires restent nécessaires mais ces agents apparaissent déjà très prometteurs par rapport à une chimiothérapie d'entretien ou à une approche de surveillance seulement.


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