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CANNABIS : Sur l’exposition in utero

Actualité publiée il y a 2 années 1 mois 1 semaine
JAMA Pediatrics
S’il y a un danger bien documenté du cannabis, c’est son effet nocif sur le cerveau encore en développement, soit jusqu’à l’âge de …20 ans (Visuel Adobe stock 292844205)

S’il y a un danger bien documenté du cannabis, c’est son effet nocif sur le cerveau encore en développement, soit jusqu’à l’âge de …20 ans. Cette équipe de l’Université de Washington (Saint-Louis) remonte bien plus haut dans le temps et regarde les effets du cannabis chez les bébés exposés in utero, puis à l’âge de 9-10 ans, puis à l’adolescence. La recherche, publiée dans le JAMA Pediatrics confirme que les troubles persistent à l’adolescence, chez ces enfants exposés in utero.

 

L’étude menée par Ryan Bogdan, professeur agrégé en arts et sciences à l'Université de Washington, fait suite à une précédente recherche en 2020 de la même équipe qui suggérait que les jeunes enfants, exposés au cannabis avant la naissance, étaient, à l’âge de 10 ans, légèrement plus susceptibles de connaître des troubles du sommeil ainsi qu’un risque accru de faible poids à la naissance et de moindres performances cognitives, entre autres effets.

 

L'analyse des données de l’ABCD Study (Adolescent Brain and Cognitive Development), qui porte justement sur le développement cérébral et cognitif des adolescents, menée au départ auprès de 12.000 enfants, âgés de 9-10 ans à l’inclusion, apporte aujourd’hui des données alors que ces jeunes participants « approchent de l'adolescence, une période critique de diagnostic d’une grande partie des troubles de la santé mentale ». L’analyse confirme :

 

  • une prévalence similaire des troubles psychiatriques à l’adolescence ;

  • en d’autres termes les bébés exposés in utero au cannabis conservent une plus grande fragilité psychique à l’adolescence ;
  • ils sont également plus à risque de consommation problématique de substances alors qu'ils entrent dans les dernières années de l'adolescence.

 

« Nous nous attendons à voir de nouvelles augmentations des troubles de santé mentale ou d'autres troubles psychiatriques lorsque les participants atteindront les âges de 14-15 ans, avec une prévalence qui se maintiendra très probablement jusqu’à l’âge de 20 ans », concluent les chercheurs.


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