FORME PHYSIQUE : À l’enfance, elle prédit le volume cérébelleux à l'adolescence
Les études ne manquent plus sur les bénéfices cognitifs aussi, de l’exercice. Cependant cette étude est la première à faire un lien objectif entre une bonne forme physique à l’enfance et le volume cérébelleux à l'adolescence, période de maturation du cerveau. En associant ainsi la pratique de l’exercice à l’enfance et le volume de matière grise plus tard dans la vie, l’équipe de l'Université de Jyväskylä et de l'Université de Finlande apporte une nouvelle motivation aux parents, dans la limitation du temps d’écran et de la sédentarité chez leurs jeunes enfants.
En effet, jusque-là, en dépit de l’importance démontrée du développement du cervelet pour la cognition et l’apprentissage, les associations entre la forme physique et le volume cérébelleux chez les adolescents restaient floues.
Cependant, dans cette étude, les adolescents les plus forts, les plus rapides et les plus agiles, en d'autres termes, ceux qui avaient une meilleure forme neuromusculaire depuis l'enfance, se révèlent être aussi ceux qui présentent un plus grand volume de matière grise à l'adolescence.
L’étude, menée sur les données de 40 participants à l’étude FitBrain, sur une durée de suivi de 8 ans, âgés lors de l’analyse d’environ 18 ans, a examiné les associations entre la forme physique et le volume de matière grise des lobules cérébelleux liées à la cognition chez les adolescents, et a regardé si ces associations différaient entre les femmes et les hommes. La condition cardiorespiratoire a été évaluée par un test sur un vélo ergomètre, la force musculaire avec le saut en longueur debout, la vitesse-agilité avec le test de course, la coordination avec le Box and Block Test. Les volumes cérébelleux ont été évalués par IRM. L’analyse révèle que :
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en moyenne, les adolescents ayant une meilleure forme neuromusculaire depuis l’enfance ont un volume de matière grise plus important à l’adolescence ;
- les adolescents ayant une meilleure forme cardiorespiratoire depuis l'adolescence ont en revanche un volume total de matière grise cérébelleuse plus faible ;
- les hommes présentent des données contradictoires : ceux ayant une meilleure forme neuromusculaire depuis l’enfance ont un volume de matière grise plus modeste.
Les chercheurs reconnaissent que ces associations semblent contradictoires : l’auteur principal, Petri Jalanko, chercheur à l'Université de Jyväskylä résume cependant : « Notre étude met en valeur l’importance de l’activité physique tout au long de l’enfance et de l’adolescence, car elle conduit à une meilleure forme physique et elle pourrait être pertinente pour les volumes cérébelleux liés à la cognition et à l’apprentissage. Cependant, les associations que nous avons observées sont en partie contradictoires ».
Les chercheurs appellent donc à de nouveaux essais contrôlés randomisés basés sur des mesures objectives de la condition cardiorespiratoire et les dernières techniques d’imagerie cérébrale pour obtenir à la fois une évaluation plus spécifique et plus précise.
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