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CERVEAU SOCIAL : Pourquoi cette obsession, même au repos ?

Actualité publiée il y a 5 années 10 mois 4 semaines
Cerebral Cortex
2 zones du cerveau, le cortex préfrontal médian et la jonction temporo-pariétale sont déjà connues comme impliquées dans notre capacité d’interaction sociale

Dès qu’il a l'occasion de se reposer, notre esprit se met à consolider l'information sociale. Notre cerveau est obsédé ainsi par le fait « d’être social » au point de stocker de nouvelles données sociales au repos, révèle cette équipe du Dartmouth College avec cette étude d’imagerie, présentée dans la revue Cortebral Cortex. Des travaux qui révèlent ainsi la connectivité accrue de 2 zones cérébrales au repos, des zones « du mode par défaut », et même cet encodage social une fois achevé.

 

L'étude examine précisément le rôle et le comportement de 2 zones du cerveau, le cortex préfrontal médian et la jonction temporo-pariétale, déjà connues comme impliquées dans notre capacité d’interaction sociale, c’est-à-dire, entre autres fonctions, d’évaluation de la personnalité, des états d’esprit ou des intentions d'autrui. De précédentes recherches ont montré que ces 2 zones ont tendance à marquer une pointe spontanée de connectivité pendant le repos et, en tant que telles, sont donc considérées comme faisant partie du mode par défaut du cerveau.

 

Ici, les chercheurs de Dartmouth invitent 19 participants à effectuer des tâches d'encodage social et d'encodage non social alors qu'ils subissent une IRMf cérébrale. Un scan a été effectué avant l’encodage, après chaque tâche, durant l’état de repos de 8,4 minutes (une pause durant laquelle les participants pouvaient penser à n'importe quoi en restant éveillés).

  • La tâche d'encodage social consiste à regarder une photographie d'une personne caractérisée également par sa profession et 2 traits caractéristiques (ex : éduqué, sincère…) puis à évaluer, sur un écran d'ordinateur, son impression en termes de chaleur et de compétence de la personne sur une échelle de 1 à 100.
  • La tâche d'encodage non social est similaire si ce n’est qu’il s’agit d’évaluer un lieu et non un individu.

Au total, les participants ont évalué ainsi 60 personnes et 60 lieux, en commençant soit par la tâche « d’encodage social » soit « non social ».

 

 

La démonstration d’une consolidation sociale au repos : les résultats d’imagerie révèlent que pendant la période de repos après l’encodage social, la connectivité entre le cortex préfrontal médial et les zones de jonction temporo-pariétale augmente. Et il apparaît que plus la connectivité entre ces deux zones du réseau par défaut est élevée, plus les performances de la mémoire sociale sont elles-mêmes importantes.

 

 

L’encodage de l’information sociale suit un process précis : les chercheurs observent un ordre bien précis dans lequel les participants codent cette information sociale et des niveaux plus élevés de connectivité entre ces deux zones cérébrales stables pendant le repos post-encodage social.

L'étude suggère ainsi que le cerveau consolide l'information sociale dès qu'il a l'occasion de se reposer. Dès que notre esprit est en pause, il donne la priorité à ce que nous apprenons de notre environnement social.

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