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COGNITION SOCIALE : Comment notre cerveau favorise la coopération

Actualité publiée il y a 4 années 10 mois 6 jours
NeuroImage
Une zone du cerveau, appelée jonction temporopariétale, contribue à exécuter les tâches coopératives.

La coopération est une pierre angulaire de la société humaine et de toute entreprise et comprendre comment l’activité cérébrale la favorise et la "reflète" est important pour notre vie sociale. Cette étude de l’Université d'Hokkaido (Japon) identifie à l’aide de quelques expériences et de l'imagerie IMRf, une zone du cerveau, appelée jonction temporopariétale, qui contribue à l'accomplissement des tâches coopératives. Cette zone, située du côté droit du cerveau est activée de manière significative lorsque deux personnes coopèrent pour atteindre un objectif commun.

 

De précédentes études ont suggéré que 2 zones du cerveau sont impliquées dans la cognition sociale :

  1. le système de neurones miroirs, un circuit de cellules nerveuses qui s'active lors d’une action spécifique ou lorsque le sujet observe un autre individu en train d’exécuter la même tâche. Ce système peut être défectueux dans des conditions telles que l'autisme ;
  2. le système de mentalisation, ou de prise de conscience et de représentation d'un phénomène. Ce phénomène peut être social, et plusieurs zones du cerveau sont alors impliquées dans la compréhension des intentions des autres.

 

 

Quelles sont les zones du cerveau impliquées dans la coopération ? L’équipe japonaise a cherché à identifier ces zones spécifiquement impliquées dans l’accomplissement des tâches de coopération, à travers une expérience au cours de laquelle 2 participants étaient placés sous scanners IRMf et invités à aligner leurs curseurs affichés sur l'écran en ajustant la force qu’ils appliquaient à une poignée. La poignée était connectée à un moniteur situé à l'intérieur de la machine IRMf qui montrait deux curseurs, un pour chaque personne, se déplaçant le long d'une ligne. Les 2 participants devaient donc aligner leurs curseurs sur l’écran en ajustant leur prise sur le capteur et en faisant correspondre leur force de préhension. L'expérience impliquait donc que chaque participant puisse prévoir la force de préhension exercée par l'autre et ajuster sa force en conséquence. En plus de cette tâche de coopération, les participants devaient exécuter individuellement une tâche similaire dans laquelle ils devaient appliquer la force nécessaire pour déplacer le curseur vers un emplacement cible, ou, simplement observer une exécution pré-enregistrée de la tâche sans exercer de contrainte sur la poignée. Ces 2 dernières tâches permettant d’identifier les zones du cerveau mobilisées lors de tâches similaires mais individuelles et lors de tâches similaires mais passives (vs actives). L’expérience montre que :

  • la tâche de coopération active les zones impliquées dans le processus de mentalisation ;
  • l'activation spécifique de la partie antérieure de la jonction temporopariétale droite, située à l'endroit où les lobes temporaux et pariétaux du cerveau se rencontrent, s’avère corrélée de manière significative et positive au degré de coopération pendant la tâche de coopération ;
  • durant ce type de tâche, la partie antérieure de la jonction temporopariétale droite envoie des informations à la partie postérieure.

 

 

Les résultats suggèrent, confirmant ceux de précédentes études, que la jonction temporo-variétale est impliquée dans le contrôle du flux de données transmis au système de mentalisation qui permet les tâches coopératives et favorise donc, en substance, la coopération. Enfin, l'étude apporte un marqueur à l'imagerie, de cette fonction de coopération.

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