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COVID-19 : Des séquelles vasculaires chez les jeunes aussi

Actualité publiée il y a 2 années 11 mois 2 semaines
Experimental Physiology
Même chez des personnes plus jeunes et en bonne santé et même en cas de forme asymptomatique, la maladie COVID-19 peut laisser des séquelles vasculaires à long terme (Adobe 19839128).

Une récente étude insistait déjà sur les atteintes vasculaires possibles et à long terme associées au COVID-19, suggérant que la maladie est tout autant cardiovasculaire que pulmonaire. Cette nouvelle recherche d’une équipe de l'Appalachian State University, publiée dans la revue Experimental Physiology, met en évidence les effets possibles à long terme du COVID-19 sur la santé vasculaire de jeunes adultes en bonne santé et qui n'ont pas obligatoirement développé de symptômes suffisamment sévères pour être hospitalisés. En d’autres termes, même chez des personnes plus jeunes et en bonne santé et même en cas de forme asymptomatique, la maladie COVID-19 peut laisser des séquelles vasculaires à long terme.

 

L’augmentation de la rigidité artérielle est en particulier observée chez ces jeunes adultes, avec donc un impact possible sur la sur la santé cardiaque. De plus, ces conséquences observées chez des jeunes en bonne santé et ayant développé une forme légère de la maladie, pourraient être beaucoup plus lourdes de conséquences chez des adultes plus âgés et plus vulnérables.

 

Les chercheurs rappellent que si le SRAS-CoV-2 est principalement caractérisé par des symptômes respiratoires, d'autres études ont récemment montré des changements dans la fonction endothéliale de jeunes adultes, 3-4 semaines après l’infection. Ces observations ont également été rapportées chez des personnes plus âgées, des mois parfois après la récupération.

Des effets néfastes sur les artères de l’ensemble du corps

L’étude a évalué par échographie la rigidité artérielle chez de jeunes adultes, 3 à 4 semaines après le diagnostic de l’infection par le SRAS-CoV-2. A la suite de ces examens, l’équipe souligne :

 

  • un risque particulier au niveau de l'artère carotide qui alimente le cerveau en sang, apportant ainsi une explication aux différentes complications cérébro-vasculaires déjà documentées comme associées (dont l’AVC notamment). D'autres infections, bactériennes et virales aiguës, peuvent également influer sur la rigidité artérielle, c’est le cas de certains rhumatismes articulaires aigus, du lupus, de la maladie de Kawasaki et, dans ces conditions, la rigidité artérielle persiste aussi parfois durant des mois.

 

La santé vasculaire de ces jeunes participants est toujours suivie, maintenant plus de 6 mois après l'infection initiale, afin de voir si leurs symptômes se réduisent et d’évaluer les conséquences à plus long terme sur leur santé cardiaque.

D’autres recherches sont programmées pour valider ces données sur une population de patients plus diversifiée, en particulier chez les adultes plus âgés, plus vulnérables à l’infection et plus fréquemment atteints de comorbidités, dont les maladies cardiaques et l'hypertension.

 

Cependant, les preuves de l’impact cardiovasculaire à long terme du COVID s’accumulent, y compris chez les adultes plus jeunes.

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