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COVID-19 : L’aération et la ventilation, premières des précautions

Actualité publiée il y a 1 année 9 mois 3 semaines
The BMJ
L'analyse apporte des preuves croissantes de la transmission aérienne « longue distance » du coronavirus SARS-CoV-2 dans les environnements intérieurs (Visuel Adobe Stock 333271599)

Ce nouvel examen des preuves de la littérature, menée par une équipe d’experts de la UK Health Security Agency, souligne l'importance d'une ventilation suffisante et adéquate pour prévenir la propagation du COVID-19 dans les environnements intérieurs, en particulier dans les lieux publics. Cette revue, publiée dans le British Medical Journal (BMJ), ajoute un poids supplémentaire aux preuves croissantes de la transmission aérienne « longue distance » du coronavirus SARS-CoV-2 dans les environnements intérieurs.

 

C’est une large méta-analyse de 18 études qui précise que la transmission aérienne du virus SARS-CoV-2 d'un individu infectieux à d'autres situés à plus de 2 mètres de distance peut se produire dans les lieux intérieurs et rappelle la nécessité et l’urgence de mettre en œuvre, avant la saison hivernale, des systèmes de ventilation performants pour empêcher la propagation du COVID-19 mais aussi des autres infections respiratoires.

La confirmation d’une transmission aérienne longue distance du virus

Si la ventilation avait déjà été plébiscitée par de précédentes études, les auteurs notent pour une grande partie d’entre elles des preuves de très faible certitude et appellent à des études longitudinales sur la « transmission aérienne longue distance » du SRAS-CoV-2. Il est aujourd’hui admis que la transmission à courte distance (moins de 2 mètres) peut se produire à la fois par des gouttelettes et des aérosols mais l'importance de la transmission aérienne à longue distance (+ de 2 mètres) dans les environnements intérieurs reste à préciser.

 

L'étude : c’est bien l’objectif de cette équipe de chercheurs de la UK Health Security Agency - avec ses collègues de l'Université de Bristol- qui évalue ce potentiel de transmission aérienne longue distance du SRAS-CoV-2 par l’analyse combinée de 18 études observationnelles menées entre janvier 2020 et janvier 2022, dans de nombreuses régions du monde (Asie, Europe, Océanie, États-Unis) et dans tous les types ou presque de lieux intérieurs (appartements, hôtels, restaurants, bus, usine, salle d'audience, club de sport, événement…). Cette large analyse confirme que :

 

  • la transmission aérienne à longue distance s’est produite et est validée par 16 des 18 études ;
  • dans ces 16 études, un ou plusieurs facteurs étaient susceptibles d'avoir accru le risque de transmission aérienne à longue distance, notamment une aération insuffisante, un flux d'air directionnel et les activités humaines induisant l’émission d'aérosols (comme le chant ou les présentations orales) ;
  • dans 13 études, les personnes susceptibles d'être à l'origine de l'infection étant asymptomatiques, pré-symptomatiques ou commençant tout juste à présenter des symptômes au moment de la transmission ;
  • la plupart de ces transmissions, documentées par ces études, se sont produites avant le déploiement des vaccins et les chercheurs ignorent quel niveau de protection peut apporter un niveau plus élevé d'immunité contre l'infection aéroportée.

 

Les auteurs notent que cet examen a combiné toute une gamme de preuves allant des données épidémiologiques, de l'analyse génomique et de la vidéosurveillance de ces événements de transmission interhumaine et confirme les preuves existantes d’une transmission aérienne à longue distance possible du SRAS-CoV-2 dans les environnements intérieurs.

 

La conclusion est claire : « Ces résultats confirment le rôle majeur des mesures d'atténuation du virus  dans l’air intérieur, comme une ventilation adéquate ».

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