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COVID-19 : Quid des effets des vitamines, des stéroïdes et autres antiviraux ?

Actualité publiée il y a 3 années 1 mois 2 semaines
Angewandte Chemie
Certaines vitamines, stéroïdes et antiviraux en se liant à la protéine de pointe, parviennent à inhiber la capacité infectieuse du virus (Visuel Adobe Stock 42353590)

Ces pharmacologues de l’Université de Bristol reviennent sur les preuves d'efficacité spécifique de certains micronutriments, en cas d'exposition au virus SRAS-CoV-2 et au-delà de leur effet mieux connu de soutien du système immunitaire humain. A travers un examen général de la littérature et des simulations mathématiques effectuées sur des bases de milliers de composés, ces travaux présentés dans la revue Angewandte Chemie, expliquent comment certaines vitamines, stéroïdes et antiviraux en se liant à la protéine de pointe, parviennent à inhiber la capacité infectieuse du virus.

« Nos simulations montrent comment certaines molécules affectent la dynamique de la pointe virale et la bloquent ».

En utilisant des méthodes de calcul pour rechercher d'autres composés qui pourraient avoir le même effet, c’est-à-dire empêcher la protéine de pointe virale d’interagir avec la protéine humaine (ACE2) pour infecter les cellules, en passant en revue toute une bibliothèque de médicaments et de vitamines approuvés, l’équipe de Bristol identifie de nouvelles cibles de prévention et de traitement :

 

Les vitamines D, K et A : cet examen rappelle les preuves soutenant que la vitamine D et (peut-être) les vitamines K et A peuvent aider à lutter contre le COVID-19. De précédentes études ont souligné que 80% des patients COVID présentaient une carence en vitamine D. Mais ici, les chercheurs décryptent et confirment avec leurs simulations, le processus de liaison des vitamines liposolubles D, K et A à la protéine de pointe virale, ce qui bloque l’entrée du virus dans les cellules hôtes et prévient l’infection.

Pourquoi l’obésité est documentée comme facteur majeur de forme sévère de COVID est égalemrent expliqué : en cas d’obésité en effet, la vitamine D s'accumule dans les tissus adipeux, ce qui peut réduire ses niveaux en circulation, accroître la carence et augmenter la vulnérabilité à COVID-19. .

 

le cholestérol : l’étude décrypte l'effet délétère du cholestérol et contribue ainsi à expliquer pourquoi un taux de cholestérol élevé est un facteur de risque de forme grave de la maladie ; alors qu'un taux de cholestérol élevé a déjà été associé à un risque accru de COVID-19 sévère, les nouvelles simulations indiquent à nouveau  que la protéine de pointe du SRAS-CoV-2 se lie au cholestérol avec un effet déstabilisant sur la conformation verrouillée de la pointe, ce qui accroît l’infectiosité. Ces résultats contribuent à expliquer l’effet bénéfique des statines sur le temps de récupération.

 

l'acide linoléique et les omega-3 : la même équipe de l’Université de Bristol avait déjà montré que l'acide linoléique, un acide gras omega-6 qui se lie à un site spécifique de la protéine de pointe virale et la verrouille, réduit également l’infectiosité du virus. Une autre étude pilote du Cedars-Sinai Medical Center (Los Angeles), a également suggéré qu’un index élevé d'oméga-3 est associé à un risque de décès lié au COVID-19 réduit. Les simulations confirment que l'acide linoléique se lie également à la protéine de pointe virale ;

 

la dexaméthasone : d'autres simulations révèlent que la dexaméthasone déjà documentée comme un traitement efficace pour COVID-19, peut également se lier à ce site et réduire ainsi l'infectivité virale, en plus de ses effets sur le système immunitaire humain ;

Enfin, les simulations suggèrent plusieurs autres candidats-médicaments parmi les produits pharmaceutiques et les suppléments disponibles, capables de ralentir la reproduction du SRAS-CoV-2 en laboratoire.

 

Corriger les carences en certains micro-nutriments : certaines vitamines peuvent donc jouer un rôle plus direct dans la lutte contre le COVID, en plus de leur action de soutien du système immunitaire humain mieux documenté. A minima, expliquent les chercheurs, il s'agit donc de corriger les carences associées à une plus grande vulnérabilité à l'infection.

 

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