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COVID LONG : L’essoufflement, signe de séquelles cardiaques ?

Actualité publiée il y a 2 années 5 mois 4 jours
EuroEcho
Les patients COVID-19 toujours essoufflés pendant l'activité physique, un an après s'être remis de l'infection, pourraient avoir subi des lésions cardiaques (Visuel Adobe Stock 170126931)

L'essoufflement chez les patients atteints de COVID long pourrait signaler des problèmes cardiaques, alerte cette petite étude présentée à EuroEcho, une Réunion scientifique de l’European Society of Cardiology (ESC). Ainsi, l’étude suggère que ces patients COVID-19 toujours essoufflés pendant l'activité physique, un an après s'être remis de l'infection, pourraient avoir développé des lésions cardiaques durables.

Cet essoufflement pourrait être lié à une diminution des performances cardiaques.

 

L’auteur principal, le Dr Maria-Luiza Luchian de l'hôpital universitaire de Bruxelles rappelle que s’accumulent les preuves de complications cardiovasculaires liées au COVID-19 et de symptômes de longue durée tels que la dyspnée (essoufflement). Ici, l’étude a regardé si les anomalies cardiaques subcliniques étaient plus fréquentes chez ces patients atteints de COVID atteints de dyspnée.

Dyspnée ou essoufflements, un signe de séquelles cardiaques

L'étude est menée auprès de 66 patients âgés en moyenne de 50 ans sans antécédents de maladie cardiaque ou pulmonaire, ayant été hospitalisés avec COVID-19 entre mars et avril 2020. Un an après la sortie de l'hôpital, la fonction pulmonaire des participants et les séquelles possibles de COVID-19 ont été évaluées par spirométrie et tomodensitométrie thoracique. Une échographie cardiaque a également été réalisée pour examiner la fonction cardiaque à l’aide d’une nouvelle technique d'imagerie apportant des informations plus poussées.

 

  • À un an, 23 patients (35 %) présentaient un essoufflement à l'effort.

L’analyse révèle que :

 

  • une fonction cardiaque anormale est indépendamment et significativement associée à une dyspnée persistante ;
  • les performances cardiaques sont plus faibles chez les patients avec ou sans dyspnée un an après l'hospitalisation pour COVID-19 ;
  • des anomalies subtiles semblent pouvoir expliquer cet essoufflement chronique.

 

L’échographie cardiaque pourrait donc jouer un rôle clé dans l'identification précoce de ces séquelles chez les patients atteints de COVID-19 long. Ces patients nécessitent en effet une surveillance cardiaque plus fréquente et à long terme, concluent les auteurs.

 

De futures études incluant des patients infectés par les différents variants de COVID-19 et prenant en compte l'impact de la vaccination sont maintenant nécessaires pour préciser les séquelles cardiaques possibles dans les formes longues de la maladie.

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