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DÉPRESSION : Ce que révèlent la salive et les cheveux

Actualité publiée il y a 11 mois 4 semaines 3 heures
Menopause Society
Nos cheveux et notre salive peuvent en dire beaucoup sur notre risque de dépression et de déficits cognitifs (Visuel Adobe Stock 308320333)

Nos cheveux et notre salive peuvent en dire beaucoup sur notre risque de dépression et de déficits cognitifs, en particulier pendant la période de la ménopause, relève cette étude menée à l'Université du Colorado et présentée lors de la Réunion 2023 de la Menopause Society. Encore une fois, au centre de ces modes diagnostiques, « l’hormone de stress » cortisol, dont les niveaux dans les cheveux et dans la salive apparaissent corrélés à la gravité des symptômes de la dépression mais aussi, et c’est « nouveau », aux performances cognitives.

 

De très nombreuses recherches ont été menées sur les effets à long terme du stress. On sait aujourd’hui que le stress affecte le corps et le cerveau d’innombrables manières, en particulier, en amenant le système endocrinien à augmenter les niveaux de cortisol. Ces niveaux élevés peuvent être identifiés partout dans le corps. Cette étude suggère que des niveaux élevés de cortisol dans les cheveux et la salive sont révélateurs de la santé cognitive et mentale des femmes ménopausées tardivement ou au début de la ménopause.

Cortisol salivaire et symptômes dépressifs

L’étude menée auprès de 43 participantes en fin de périménopause ou au début de la ménopause, a évalué l'impact du stress par le degré de corrélation entre les niveaux de cortisol dans les cheveux et la salive et la sévérité des symptômes de la dépression et les performances cognitives. Les participantes ont passé des tests cognitifs de mémoire verbale, d'apprentissage verbal, d'attention et de mémoire de travail. L’analyse révèle que

 

  • des niveaux plus élevés de cortisol capillaire sont associés de manière significative à une moins bonne attention et à une moins bonne performance de la mémoire de travail ;
  • en revanche, le cortisol capillaire n’est pas significativement corrélé aux performances aux tests d’apprentissage verbal ou de mémoire verbale ;
  • le cortisol salivaire n'est pas significativement corrélé aux tests de mémoire verbale, à l'attention ou aux performances de la mémoire de travail ;
  • cependant, un cortisol salivaire plus élevé s’avère significativement associé à une aggravation de la gravité des symptômes dépressifs.

 

Sur les marqueurs de l'activation de l'axe hypothalamo-hypophysaire (HPA), ces travaux suggèrent plus largement que ces marqueurs – comme le cortisol capillaire- qui capturent la sécrétion totale de cortisol sur plusieurs mois sont fortement corrélés aux performances cognitives, alors que les mesures de cortisol plus aigu -comme le cortisol salivaire- peuvent être plus fortement associées à la gravité des symptômes de la dépression.

 

L’activation à long terme de l’HPA peut ainsi être corrélée à des troubles de l’attention et de la mémoire pendant la périménopause. « Des interventions qui peuvent diminuer l'activation de l'HPA pourraient ainsi optimiser le fonctionnement exécutif pendant la périménopause », conclut l’un des auteurs principaux, le Dr Christina Metcalf, professeur de psychiatrie à l'Université du Colorado.

 

Le cortisol salivaire apparaît également un marqueur intéressant d’un risque plus élevé de dépression.


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