DÉPRESSION et consommation accrue de cannabis

Cette étude d’une équipe de l’Université de New York révèle une consommation multipliée par 2 de cannabis chez les personnes souffrant de dépression. Ces conclusions, issues de l’analyse des données de consommation de plus de 700.000 personnes, présentées dans la revue Addiction, s’expliquent en partie par une perception bien moindre chez les usagers dépressifs, du risque de troubles associés à une consommation régulière et importante de cannabis.
Plus la dépression est sévère, plus on consomme et moins on perçoit le risque
L’étude a interrogé 728.691 personnes âgées de 12 ans ou plus sur leur consommation de cannabis afin d’évaluer les tendances de prévalence de la consommation quotidienne et épisodique de cannabis au cours des 30 derniers jours et de la perception du risque associé à la consommation régulière de cannabis, chez les personnes atteintes ou non de dépression au cours des 12 derniers mois. Les chercheurs ont pris en compte les facteurs de confusion possibles dont le sexe, l'âge, l’origine ethnique et le niveau de revenu.
L’analyse montre principalement :
- une prévalence de la consommation multipliée par 2 chez les participants atteints de dépression : 18,94% vs 8,67% soit une probabilité de consommation OR : 2,04 ;
- une augmentation de la consommation de cannabis plus rapide chez les personnes souffrant de dépression ;
- une perception des risques de troubles associés significativement plus faible chez ces participants ;
- une diminution de la perception du risque au fil du temps et de l’utilisation de la substance.
Dépression et diminution de la perception du risque : les chercheurs concluent que les personnes souffrant de dépression connaissent une diminution plus rapide de la perception du risque associé à la consommation excessive de cannabis, ce qui peut contribuer à expliquer l'augmentation plus rapide de leur consommation. Ainsi, l’analyse conclut que la prévalence de la consommation de cannabis au cours des 30 derniers jours chez les personnes souffrant de dépression qui ne perçoivent plus aucun risque associé à une consommation régulière de cannabis est beaucoup plus élevée que chez celles qui perçoivent encore un risque associé à cette consommation (38,6% contre 1,6%, respectivement).
Ces données engagent à mieux informer les patients atteints de dépression du risque de troubles liés à la consommation régulière et élevée de cannabis.
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