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DIABÈTE : Du contrôle glycémique dépend la santé cognitive

Actualité publiée il y a 3 années 6 mois 2 semaines
The Journal of Clinical Endocrinology and Metabolism
L'amélioration du contrôle de la glycémie améliore aussi la santé cérébrale et cognitive des personnes atteintes de diabète de type 2 (Visuel Adobe Stock 113201522)

L'amélioration du contrôle de la glycémie améliore aussi la santé cérébrale et cognitive des personnes atteintes de diabète de type 2, conclut cette nouvelle analyse des données de la Look AHEAD Study, menée au Pennington Biomedical Research Center (Louisiane). Ces nouvelles données publiées dans le Journal of Clinical Endocrinology and Metabolism montrent qu’un meilleur contrôle glycémique permet d’améliorer la réflexion, l’apprentissage et la mémoire chez les personnes diabétiques de type 2 en surpoids. En revanche, la perte de poids et l'augmentation de l'activité physique, bénéfiques par ailleurs, n’entraînent que des résultats mitigés sur les fonctions cognitives.

 

«Lorsqu’on est diabétique, contrôle sa glycémie est essentiel pour éviter aussi les effets néfastes du diabète sur le cerveau», explique l’auteur principal, Owen Carmichael, professeur et directeur de l'imagerie biomédicale au Pennington Biomedical Research Center. « En cas d’obésité, perdre du poids ne suffira pas pour rétablir la santé du cerveau. Le cerveau a peut-être déjà « franchi un cap » dont il ne peut pas revenir ».

Un point de non-retour cognitif chez les patients diabétiques et obèses

Cette nouvelle analyse a suivi 1.100 participants à l'étude Look AHEAD (Action for Health In Diabetes) répartis en 3 groupes, dont un groupe, invité à 3 séances chaque année portant sur l'alimentation, l'activité physique et le soutien social et un groupe invité à modifier son alimentation et son activité physique grâce à un programme de perte de plus de 7% du poids corporel sur 1 an. Les participants ont passé des tests cognitifs de réflexion, d'apprentissage et de mémoire entre 8 et 13 ans après le début de l'étude.

L'équipe de recherche a d’abord émis l'hypothèse que les participants ayant une plus grande amélioration de la glycémie, une plus grande pratique de l'activité physique et la perte de poids la plus élevée obtiendraient de meilleurs scores aux tests cognitifs. Mais, plus précisément,

  • c’est la réduction de la glycémie qui s’avère la plus fortement associée aux scores cognitifs ;
  • une perte de poids plus importante ou une pratique plus régulière de l’exercice ne semblent pas augmenter les résultats aux tests cognitifs.

« l’amélioration du contrôle de la glycémie est associée à une meilleure cognition »,

concluent les chercheurs qui précisent qu’abaisser son taux de sucre dans le sang de la plage du diabète au prédiabète est aussi efficace, au plan cognitif, que l’abaisser des niveaux du prédiabète à la plage saine.

 

La perte de poids « peut faire mieux ou pire » sur et selon la fonction cognitive considérée. La perte de poids semble ainsi favoriser, chez ce groupe de patients, les fonctions exécutives dont la mémoire à court terme, la planification, le contrôle des impulsions, l’attention et la capacité de basculer d’une tâche à l’autre. Cependant la perte de poids semble entraîner une baisse de performance en termes d’apprentissage verbal et de mémoire globale. Ainsi, les personnes atteintes de diabète qui laissent leur obésité dégénérer « trop loin » pendant trop longtemps peuvent dépasser une sorte de point de non-retour du point de vue cognitif.

 

En outre, l'augmentation de l'activité physique semble également générer plus d'avantages pour les personnes en surpoids que pour celles souffrant d'obésité. Seul un meilleur contrôle de la glycémie semble apporter, de manière unanime des avantages cognitifs à ces patients diabétiques en surpoids ou atteints d’obésité.

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