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DIABÈTE : La force de préhension pour détecter le risque

Actualité publiée il y a 4 années 2 mois 3 semaines
Annals of Medicine
Le risque de diabète de type 2 est réduit d'environ 50% pour chaque unité d'augmentation de la force de préhension (Visuel Adobe Stock 370346417)

La force de la poignée ou de préhension pourrait être un outil de dépistage simple, précoce et peu coûteux, suggère -à nouveau- cette équipe de l’Université de Bristol. L’étude montre en effet, dans les Annals of Medicine, sur un large échantillon de personnes exemptes de diabète à l’inclusion, que la force de préhension permet de prédire le niveau de risque, sur les 20 prochaines années.

 

Ce test simple pourrait ainsi être utilisé comme un outil de dépistage rapide et peu coûteux en soins primaires, pour aider les professionnels de santé à identifier les patients à risque de diabète de type 2. Les scientifiques des universités de Bristol et de Eastern Finland rappellent que le diabète est la 9è cause de décès dans le monde et que 5 millions de personnes pourraient développer un diabète d'ici 2025.

L’âge, l’obésité et les antécédents familiaux ainsi que les facteurs liés au mode de vie tels que la sédentarité, le tabagisme, une alimentation malsaine et l’excès d'alcool contribuent au risque de diabète de type 2, cependant ces facteurs à eux seuls n'expliquent pas la totalité du risque.

Par ailleurs, il a déjà été suggéré que la réduction de la force musculaire, mesurable par la force de la poignée, est liée au risque de mortalité prématurée, à la maladie cardiovasculaire et à l'invalidité.

Visuel Oakland University and the University of the West of Scotland

Une évaluation simple, peu coûteuse et qui ne nécessite pas une expertise et des ressources très qualifiées

L’équipe a mesuré la force de la « poignée musculaire » de 776 hommes et femmes sans antécédent de diabète régulièrement sur une période de 20 ans et démontre que

  • le risque de diabète de type 2 est réduit d'environ 50% pour chaque unité d'augmentation de la force de préhension.

 

Puissance de la poignée et diabète de type 2 : ce n’est pas la première fois que la corrélation est documentée : une récente revue de la littérature de 10 études publiées sur le sujet, menée d’ailleurs par la même équipe que les personnes ayant des valeurs plus élevées de force au niveau de la poignée, encourent un risque réduit de 27% de développer un diabète de type 2. Cependant, ce résultat pouvait également dépendre de données individuelles des patients.

Cette recherche qui a suivi 776 hommes et femmes âgés de 60 à 72 ans sans antécédent de diabète sur une période de 20 ans et mesuré la puissance de leur poignée de main à l'aide d'un dynamomètre à poignée conclut que :

  • le risque de diabète de type 2 est réduit d'environ 50% pour chaque augmentation unitaire de la force de la poignée ;
  • l’association persiste même après prise en compte de plusieurs facteurs de confusion, tels que l'âge, les antécédents familiaux de diabète, l'activité physique, le tabagisme, l'hypertension, le tour de taille et la glycémie à jeun ;
  • lorsque ces facteurs bien documentés sont combinés à la force de la poignée, la prédiction du test est encore améliorée ;
  • enfin les résultats du test de préhension semblent plus marqués chez les femmes vs hommes, dans les analyses spécifiques au sexe.

 

L’auteur principal, le Dr Setor Kunutsor de l'Unité de recherche musculosquelettique de Bristol soutient que ce test pourrait améliorer considérablement la prévention du diabète de type 2 : cette évaluation est simple, peu coûteuse et ne nécessite pas une expertise et des ressources très qualifiées.

 

L’auteur appelle à la réalisation d’un test plus large et dans d’autres pays pour reproduire ce résultat à plus grande échelle. Ensuite, il « restera » à vérifier que l’amélioration de force musculaire, par l'entraînement en résistance, permet aussi de réduire le risque de diabète de type 2.


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