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DIABÈTE : La périlipine, un nouvel antidiabétique en puissance ?

Actualité publiée il y a 2 années 9 mois 1 semaine
Nature Communications
La périlipine est déjà connue pour son action de dégradation des graisses (Visuel Adobe Stock 114434474)

La périlipine est déjà connue pour son action de dégradation des graisses, ici, les scientifiques du UT Southwestern Medical Center montrent comment son augmentation dans le tissu adipeux brun remodèle le tissu adipeux blanc et réduit le risque de diabète. Ces nouveaux travaux in vivo, publiés dans la revue Nature Communications, confirment la périlipine comme une cible très prometteuse pour la prévention et le traitement des troubles métaboliques.

 

La même équipe avait identifié il y a quelques années le rôle jusque-là inconnu de la Perilipine, (ou protéine « PLIN5 ») celui de promoteur de la dégradation des graisses. La protéine située à la surface des gouttelettes de graisse dans les cellules, se montrait alors capable de rétablir une répartition et une combustion plus saines de la masse graisseuse.

 

Dans cette nouvelle étude, l’équipe montre que l’ajout de périlipine aux adipocytes bruns booste leurs mitochondries et leur capacité à brûler les graisses, même à température ambiante. Ainsi, l'augmentation de périlipine abaisse la glycémie, favoriser la sensibilité à l'insuline et protège aussi contre la stéatose hépatique en remodelant la graisse blanche en une « graisse plus saine ».  

Tirer parti d’un processus naturel

C’est l’objectif des chercheurs, rendre les dépôts de graisse plus sains sur le plan métabolique et prévenir ou traiter le diabète associé à l'obésité. L’auteur principal, le Dr Perry E. Bickel, professeur agrégé de médecine interne rappelle que le diabète de type 2 est caractérisé par une glycémie élevée et une résistance à l'insuline, l'hormone qui permet aux cellules d'utiliser la glycémie comme source d'énergie. Le diabète est également une comorbidité de l'obésité, avec généralement un excès de graisse blanche ou « mauvaise graisse ».

 

Un deuxième type de graisse, chez les mammifères et les humains, connu sous le nom de tissu adipeux brun (BAT), capable de brûler les graisses pour augmenter la chaleur corporelle est une cible connue des thérapies de perte de poids. Cependant, ici, elle est plutôt envisagée dans l'amélioration de la glycémie et indépendamment de la perte de poids.

 

Le rôle protecteur du tissu adipeux contre le diabète : c’est ce que démontre cette recherche centrée sur la périlipine 5. Ainsi, des souris génétiquement modifiées pour produire plus de PLIN5 dans leur tissu adipeux brun, contrôlent beaucoup mieux leurs niveaux de sucre dans le sang et leur sensibilité à l'insuline vs des souris ayant des niveaux de PLIN5 normaux. Les souris modifiées présentent également un risque très réduit de maladie du foie gras.

 

Quel mécanisme derrière ces changements positifs ? Les scientifiques ont découvert que les mitochondries du tissu adipeux brun chez les souris génétiquement modifiées brûlent plus de graisse, un peu comme si elles étaient placées dans un environnement froid. Cependant, ce processus d’adaptation ne suffit pas à expliquer l'effet hypoglycémiant. Les chercheurs constatent chez les animaux à plus hauts niveaux de PLIN5 que les adipocytes bruns sont plus petits et présentent des réductions de certains marqueurs d'inflammation : ces changements sont associés à une sensibilité à l'insuline et à un métabolisme du sucre améliorés.

 

Lorsque les niveaux de PLIN5 augmentent, une communication semble s’établir entre la graisse blanche et le tissu adipeux brun, via un facteur moléculaire dans la circulation sanguine.

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