DOULEUR post-op : Les AINS plus efficaces que la codéine
L’Ibuprofène et les autres anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) s’avèrent supérieurs à la codéine pour la prise en charge de la douleur postopératoire en ambulatoire, conclut cette large méta-analyse de l'Université McMaster, publiée dans le Canadian Medical Association Journal (CMAJ). Avec un avantage de taille, les AINS entraînent moins d'effets indésirables que la codéine, un opioïde, couramment prescrit. Des données clés en pratique clinique, et en pleine crise des opioïdes.
De plus ce résultat vaut dans de multiples situations cliniques : « dans tous les types de chirurgie, dans tous les sous-groupes de patients et points dans le temps, les AINS sont a minima égaux ou supérieurs à la codéine pour calmer la douleur postopératoire », conclut l’auteur principal, le Dr Matthew Choi, professeur agrégé de chirurgie à l'Université McMaster.
La codéine reste largement utilisée pour la gestion de la douleur postopératoire et est l'opioïde le plus couramment prescrit. Cependant, la codéine est associée à toute une gamme d'effets indésirables, à une utilisation abusive et à un risque de dépendance. Evaluer les alternatives dont les AINS pourraient permettre de réduire la consommation d'opioïdes chez les patients après de nombreuses interventions interventions dentaires et chirurgicales.
Des conclusions généralisables à tous types de chirurgie.
Il s’agit ici d’une revue systématique et d’une méta-analyse de 40 essais contrôlés randomisés de qualité portant, au total, sur plus de 5.100 adultes et ayant pour objectif de comparer les résultats sur les niveaux de douleur et l'innocuité des médicaments contenant de la codéine, tels que Tylenol + codéine (#3), vs AINS. L’analyse constate que :
- les patients ayant reçu des AINS ont des scores de douleur inférieurs 6 et 12 heures après le traitement vs les patients ayant reçu de la codéine ;
- ces patients ont également de meilleurs scores d'évaluation globale et moins d'effets indésirables ;
- aucune différence n’est constatée dans les événements hémorragiques.
De larges applications cliniques : compte-tenu des diverses situations cliniques dans lesquelles ont été réalisées ces études, les chercheurs concluent que leurs résultats ont une large application clinique « et valent pour tout clinicien effectuant des procédures médicales douloureuses.
Les différents essais pris en compte dans la méta-analyse ont en effet évalué toute une gamme de procédures, différents types d'AINS et différents niveaux d'administration ».
Autres actualités sur le même thème
COVID-19 : Une baisse préoccupante des hospitalisations pour urgences neurologiques
Actualité publiée il y a 3 années 7 moisHÔPITAL : Le nombre d’infirmier(e)s fait le niveau de satisfaction des patients
Actualité publiée il y a 6 années 8 moisIAS : Forte prévalence en Europe mais faibles taux de tests
Actualité publiée il y a 5 années 5 moisANESTHÉSIE : Traiter l'hypotension pour réduire le risque de délire
Actualité publiée il y a 3 années 1 semaine