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ENVIRONNEMENT : En cause aujourd’hui dans 25 % des décès

Actualité publiée il y a 2 années 3 mois 5 jours
PLoS ONE
Selon l'Organisation mondiale de la Santé, un quart de tous les décès dans le monde sont désormais attribuables à des facteurs environnementaux  (Visuel Adobe Stock 231188955)

Selon l'Organisation mondiale de la Santé, un quart de tous les décès dans le monde sont désormais attribuables à des facteurs environnementaux soit, précisément, la mauvaise qualité de l'air et de l'eau, l’insuffisance d'assainissement et l'exposition à des produits chimiques toxiques. Il s’agit bien de facteurs environnementaux au sens strict, mis en cause par cette équipe de la NYU Langone Health. Ces experts alertent aujourd’hui, dans la revue PLoS One, sur le risque cardiovasculaire associé à la pollution de l’air.

 

Il y a les facteurs cliniques comme l'hypertension artérielle et le diabète, de mode de vie, comme le tabagisme mais aussi les facteurs directement liés à l’environnement de vie comme la pollution, qui peuvent favoriser voire déclencher une crise cardiaque et/ou un accident vasculaire cérébral (AVC). Cette nouvelle recherche révèle que l'exposition à des niveaux élevés de pollution de l'air extérieur augmente de 20 % le risque de décès toutes causes, et de 17 % le risque de décès de cause cardiovasculaire.

 

L’étude, menée sur les données de santé personnelle et les données environnementales de 50.045 participants, âgés de plus de 40 ans, (habitant en Iran)- suivis sur plus de 15 ans, révèle en effet que :

 

  • les facteurs environnementaux sont ceux qui induisent le risque de maladie cardiovasculaire et de décès toutes causes le plus élevé ;
  • certains modes de chauffage, comme les poêles à bois ou à kérosène, l’absence de ventilation de l’air intérieur peuvent également augmenter le risque global de décès (de 23 % et 9 %) et le risque de décès de cause cardiovasculaire (de 36 % et 19 %) ;
  • habiter loin des centres médicaux et/ou à proximité de routes fréquentées augmente également le risque de décès ; ainsi, les participants qui vivaient plus loin des cliniques et des services spécialisés en santé cardiovasculaire, encourent un risque de décès accru de 1 % pour chaque éloignement supplémentaire de 10 kilomètres ;
  • le tiers des participants à l'étude vivant à moins de 500 mètres d'une route principale présentent un risque de décès accru de 13 % ;
  • ces facteurs de risque « environnementaux » sont plus fortement associés à des niveaux de revenus faibles ou intermédiaires- les populations urbaines des pays à revenu élevé ayant un accès beaucoup plus large aux services de soins de santé modernes ;
  • cependant, et du moins dans cette étude, les faibles niveaux de revenu, une densité de population plus élevée et une exposition à la lumière nocturne n’apparaissent pas comme des facteurs indépendants du risque de décès.

Ainsi, les facteurs directement liés à l’environnement de vie, comme la pollution notamment sont des déclencheurs majeurs

de maladies cardiovasculaires en particulier, souligne l'auteur principal, le Dr Rajesh Vedanthan, cardiologue. Ces facteurs devraient donc être renseignés par les médecins lors de l’évaluation du risque.

 

Il est difficile d’échapper à la pollution et le lieu de vie n’est pas toujours un choix. Ces facteurs « environnementaux » ne sont donc pas facilement évitables. Il appartient donc aux politiques de réduire le fardeau de ces maladies dans leurs communautés en atténuant l'impact des facteurs de risque environnementaux, conclut le Dr Michael Hadley, chercheur en cardiologie et co-auteur de l’étude.

 

L’équipe travaille aujourd’hui au développement d’un modèle prédictif qui permettrait donc, à partir de ces facteurs environnementaux d’évaluer le risque de décès, ou a contrario, en cas de réduction de ces facteurs « communautaires », d’évaluer le nombre d’années de vie gagnées en bonne santé.


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