GÉRONTO : La sexualité fait du bien au cerveau
Chacun a une vie sexuelle qui dépend de l’âge qu’il se donne, avait déjà conclu une étude de l’Université de Waterloo qui confirmait aussi qu’il n’y a pas d’âge pour vivre une sexualité épanouie. Bref, il n’y a pas d’âge pour avoir une sexualité. Cette étude britannique, présentée dans le Journals of Gerontology révèle le lien entre une sexualité régulière à l’âge mûr et le cerveau des personnes âgées. Bref, la sexualité est l’une des clés pour rester vif avec l’âge.
Plusieurs études ont suggéré que le sexe est bon pour la santé, même à un âge plus avancé. L’étude suggère de multiples bénéfices, dont l’excellent exercice d'aérobie qu’est le sexe, bénéfique à la santé cardiovasculaire, favorable au système immunitaire (via l’augmentation des niveaux de lymphocytes T3 et T4, producteurs d’anticorps) et au maintien d’un poids de santé (via le métabolisme des graisses favorisé par l’augmentation de niveaux d’IGF, une hormone qui contrôle l'activité des enzymes dans le tissu adipeux). Le sexe est bénéfique à la santé de la peau en raison de l’augmentation du flux sanguin et de l’apport de nutriments à sa surface et le sexe contribue à réguler les troubles de l’humeur, grâce à la libération d’ocytocine et à réduire le stress par libération d'endorphines…
Les chercheurs des Universités de Coventry et d’Oxford ont mené cette étude transversale auprès de 73 participants, âgés de 50 à 83 ans qui ont renseigné la fréquence de leurs relations sexuelles et passé des tests cognitifs (Addenbrookes Cognitive Examination III (ACE-III) test). Enfin, les chercheurs ont pris en compte les facteurs de confusion possibles, dont l'âge, le niveau d’études, la santé cardiovasculaire etc....
L’analyse montre que les participants qui ont eu des relations sexuelles au moins une fois par semaine obtiennent de meilleurs scores aux tests cognitifs, en particulier sur la maîtrise et la mémoire spatiale et la fluidité verbale vs les participants qui n’ont plus de vie sexuelle. Précisément :
-la fréquence de l'activité sexuelle ne varie pas de façon significative avec l'âge, le niveau d'étude, la santé cardiovasculaire ou avec les autres facteurs pris en compte ; 10 participantes -donc toutes des femmes-ont déclaré ne plus avoir du tout de rapports sexuels. Plus de femmes que d'hommes ont déclaré avoir des rapports sexuels mensuels (65% de femmes et 35% d'hommes) et un nombre égal d'hommes et de femmes ont déclaré avoir des rapports sexuels hebdomadaires.
-Les participants « privés » de rapports sexuels au cours de l'année précédentes font moins bien aux tests de fonction cognitive globale et de fluidité verbale vs les participants ayant des rapports sexuels réguliers (chaque semaine).
-Des rapports sexuels mensuels sont déjà associés à des scores légèrement inférieurs pour la fluidité verbale et la mémoire spatiale ;
Activité sexuelle et performance cognitive : les chercheurs concluent que les hommes et les femmes âgés qui pratiquent une activité sexuelle régulière ont un meilleur fonctionnement cognitif. Ils avancent l’explication de la libération de dopamine, un neurotransmetteur favorable donc à la transmission de données dans le cerveau. Cette petite étude ajoute à la preuve de la contribution de la sexualité, à tout âge, à la santé.
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