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GROSSESSE et CANNABIS : L’exposition in utero non dénuée d’effets cognitifs

Actualité publiée il y a 5 années 3 mois 1 semaine
Neuroscience 2018
Ces travaux précisent les changements cognitifs possibles chez la progéniture, liés à une exposition à de fortes quantités de cannabis

C’est l’une des rares études à avoir examiné les effets cognitifs sur la descendance d’une exposition in utero -ici élevée- au cannabis, sur la descendance. Certes l’étude est conduite chez l’animal mais l’équipe de l’Université d'État de Washington précisent les changements cognitifs possibles chez la progéniture, liés à une exposition à de fortes concentrations de cannabis. Des données présentées à la Conférence Neuroscience 2018 (San Diego) qui confirment l’impact cognitif négatif du cannabis sur le cerveau en développement et a fortiori du foetus.

 

L’auteur principal, le Dr Ryan McLaughlin, professeur de physiologie et de neurosciences, a exposé, avec son équipe des rats gravides à différentes concentrations de vapeur de cannabis. Il constate que la progéniture des animaux les plus exposés présente des difficultés importantes d’adaptation et de stratégie « alimentaire ».

 

Les chercheurs ont utilisé un nouveau système d'exposition qui vaporise des extraits de cannabis pour recréer l’environnement de la consommation humaine de cannabis. La vapeur de cannabis plus ou moins concentrée a été diffusée dans des cages à atmosphère contrôlée pendant plus de 2 heures par jour, avant la gestation e pendant. Les taux de THC dans le sang des animaux étaient augmentés. Les bébés rats exposés in utero se montrent incapables d’actionner un levier leur permettant d’accéder à leur nourriture. Plus généralement, ils sont incapables de renouveler suffisamment leurs efforts (appuyer plusieurs fois sur le levier) pour obtenir une récompense.

 

Une baisse certaine de motivation ! Selon ces données, l’exposition prénatale au cannabis entraine des changements significatifs dans le développement du cerveau qui induisent différents dysfonctionnements cognitifs à l'âge adulte.

Ces rats, exposés à une forte concentration ne sont pas nécessairement moins intelligents, précisent les chercheurs, mais ils sont clairement moins motivés!

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