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HÔPITAL : Des facteurs clés pour des médecins plus engagés

Actualité publiée il y a 5 années 10 mois 2 semaines
Medical Care
Certains facteurs individuels et certains facteurs liés à l’exercice peuvent contribuer à promouvoir cet engagement positif des personnels médicaux et hospitaliers

Comment les hôpitaux peuvent-ils maintenir les médecins engagés de manière positive dans leur travail ? Les chercheurs de l’Université de Toronto répondent avec cette méta-analyse sur le sujet, dans la revue Medical Care. Ils identifient des facteurs individuels ainsi que des facteurs liés à l’exercice qui peuvent contribuer à promouvoir cet engagement positif des personnels médicaux et hospitaliers.

 

Ces données émergentes concernant les facteurs qui affectent l'engagement des cliniciens sont précieuses dans le contexte actuel du manque de personnels, de l’épuisement professionnel et de la réorganisation de nos systèmes de santé visant toujours plus d’efficience et donc de rentabilité. « En évaluant l'impact des caractéristiques individuelles et professionnelles sur l'engagement des médecins hospitaliers, les gestionnaires d’établissements pourront renforcer leur engagement, leur présence et leur motivation », remarque l’auteur principal, le Dr Tyrone A. Perreira, de l'Université de Toronto.  

 

Du concept « d’engagement » dans les soins de santé : cet engagement est, au fil de la littérature, caractérisé par un état d’esprit positif, épanouissant, lié au travail, caractérisé par la vigueur, le dévouement et l’accomplissement ». L’idée est de parvenir à une « psychologie positive» des médecins, écrivent les auteurs, l'engagement des médecins étant lui-même le facteur essentiel pour améliorer la qualité et l'efficacité des soins de santé, augmenter la satisfaction et la rétention des médecins et améliorer la sécurité des patients et leurs résultats de santé.

Cette revue et analyse de 15 études publiées récemment sur le sujet (entre 2012 et 2017) identifie 2 types de facteurs, individuels et liés au travail, qui peuvent influer sur la motivation des médecins hospitaliers.  

  • Les médecins les plus jeunes (âgés de 26 à 35 ans) présentent les scores les plus élevés en matière d’engagement ;
  • les médecins plus expérimentés s’avèrent également plus engagés ;
  • les médecins célibataires sont plus engagés également que les médecins mariés ;
  • parmi les médecins ayant des enfants, les hommes se montrent plus engagés que les femmes ;
  • d’autres facteurs personnels, comme la résilience, l’efficacité et la confiance en sa capacité de faire avancer les choses, et l’optimisme sont également en faveur de l’engagement.
  • Les facteurs liés à l’exercice à l’hôpital, associés à un engagement accru comprennent la qualité de vie au travail, l’absence de pénurie de personnels ou des ressources en personnels accrues, des niveaux élevés de contrôle des tâches, de supervision et de soutien organisationnel ;
  • les facteurs liés à l’exercice à l’hôpital, associés à un engagement moindre comprennent le stress, des exigences de travail trop élevées, bref l’épuisement professionnel ;
  • enfin, et en toute logique, une forte implication des médecins s’avère associée à des résultats professionnels positifs, une satisfaction professionnelle accrue, une capacité de travail accrue et une réduction des erreurs médicales.

 

 

C’est donc un premier aperçu des recherches émergentes dans les établissements, qui visent à améliorer l’engagement des médecins. Bien que les directions d’établissement aient peu d’impact sur les facteurs personnels (dont l’âge ou la situation familiale du médecin) la connaissance de ces facteurs personnels peut tout de même participer à une organisation optimisée des ressources médicales, selon les services de l’hôpital.

 

Les facteurs liés quant à eux à l’exercice hospitalier sont très utiles pour guider les étapes visant à promouvoir la participation dans les établissements de santé. Un environnement de travail sain, le respect d’un bon équilibre travail-vie personnelle, des horaires justes, ainsi que des interventions ou protocoles permettant de réduire le stress au travail, la révision de certaines exigences professionnelles sont autant de facteurs de nature à réduire le risque de démotivation ou d’épuisement.

Il faudra évaluer l'impact sur les résultats clés tels que la sécurité des patients, soulignent les auteurs. Et toujours, à imaginer de nouvelles stratégies pour améliorer l'environnement de travail en milieu hospitalier, avec pour résultat final l'amélioration des soins aux patients.


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