IA et CAPTEURS pour mieux comprendre les comportements alimentaires
3 scientifiques de l'Université de Rhode Island et de l'Université du Texas à Austin, soutenus par les National Institutes of Health (NIH) vont explorer les comportements alimentaires réels à l’aide de capteurs portables et de l’intelligence artificielle (IA). La base de ces travaux, un système technologique qui évalue le comportement alimentaire réel, soit, en synthèse, la vitesse, le moment, la durée et la consistance de la prise alimentaire. L’objectif, pouvoir disposer de caractéristiques fiables du comportement alimentaire.
Ainsi, comme un podomètre peut mesurer les pas, ce nouveau système pourra définir objectivement le comportement alimentaire. Les études nutritionnelles démontrent depuis longtemps que la vitesse, le moment et la durée des prises alimentaires sont des facteurs étroitement liés à l’obésité et à d’autres problèmes de santé. Bien que les comportements alimentaires puissent être mesurés avec précision en laboratoire, on n’a pas trouvé comment suivre ces comportements dans la vraie vie. « les gens ne vivent pas en laboratoire, aujourd’hui nous ignorons ce qu'ils font dans la vraie vie. Une fois notre système mis au point, nous comparerons ses résultats à ceux dont nous disposons déjà via nos études de laboratoire », écrivent ces chercheurs qui combinent plus de 60 ans d’expertise en nutrition, en statistiques comportementales et en ingénierie.
Une nouvelle technologie portable basée sur l'IA
va permettre de détecter des informations détaillées sur les mouvements alimentaires, à partir de chaque bouchée et chaque mastication. Le système utilise 2 dispositifs : une montre intelligente typique et un capteur « discret », de la taille d’un bouton, placé sur la mâchoire du participant. La montre va capturer le mouvement des bras et des poignets lorsque les participants « prennent des bouchées » et mesurer la vitesse et la fréquence de ces bouchées. Le capteur enregistrera les mouvements de la mâchoire associés à la mastication, enregistrant la vitesse et l'intensité du mouvement.
L’étude est prévue en 4 phases : après avoir été équipés du système,
- les participants seront invités à consommer des repas standards, évalués selon des procédures de laboratoire standardisées et sous la supervision étroite des chercheurs ;
- la phase suivante consistera à prendre un repas libre, à la cafétéria, toujours sous la surveillance des chercheurs ;
- la 3è phase se déroulera dans un restaurant où les participants auront toute liberté sur le choix de leur repas ;
- une dernière phase se déroulera dans le cours habituel de la vie, mais toujours avec les capteurs pour surveiller les habitudes alimentaires.
Lorsque nous parlons, la mâchoire bouge mais pas de la même manière que lorsque l’on mâche de la nourriture. Ce sont ces indices que les chercheurs vont tenter d’exploiter avec des capteurs et des algorithmes d’IA afin d’obtenir une image plus précise des comportements alimentaires. Les capteurs devraient en effet permettre d’appréhender de très nombreux facteurs, comme la vitesse d’ingestion, la taille des bouchées, l’enchainement entre les bouchées, la durée de mastication etc…
En évaluant ces différentes caractéristiques, il sera non seulement possible de mieux cerner les différents modèles de comportements alimentaires, leurs associations avec les maladies métaboliques, mais également d’apporter des conseils aux patients afin qu’ils puissent adapter leurs comportements alimentaires de manière à optimiser la satiété tout en contrôlant l'apport énergétique.
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