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MAGNÉSIUM : Gagner 1 an d'âge cérébral ?

Actualité publiée il y a 1 année 3 mois 2 semaines
European Journal of Nutrition
Déjà connu pour influer sur l’humeur et réduire les symptômes dépressifs, le magnésium est ici documenté pour, à dose plus élevée, maintenir la démence à distance (Visuel Adobe Stock 160791241)

Déjà connu pour influer sur l’humeur et réduire les symptômes dépressifs, le magnésium est ici documenté pour, à dose plus élevée, maintenir la démence à distance. L’équipe de l’Australian National University (ANU), développe dans l’European Journal of Nutrition, les avantages des apports de magnésium dans notre alimentation quotidienne, sur la santé cérébrale et tout particulièrement au cours du vieillissement.

 

On pense que la prévalence de la démence devrait plus que doubler, passant de 57,4 millions en 2019 à 152,8 millions en 2050, avec pour conséquence, au-delà de l’humain, une pression accrue sur les services sociaux et de santé et sur l'économie mondiale. On sait qu’il n’existe pas de remède efficace contre la démence et que le développement de traitements pharmacologiques a échoué au cours des 30 dernières années.

 

L’idée est à nouveau une prévention par la nutrition : plus qu’une supplémentation, une consommation accrue d'aliments riches en magnésium tels que les épinards et les noix pourrait contribuer à réduire le risque de démence chez les personnes plus âgées.

Prévenir la neurodégénérescence ?

L'étude est menée auprès de 6.000 participants en bonne santé cognitive âgés de 40 à 73 ans ayant renseigné par questionnaire en ligne et 5 fois sur une période de 16 mois un journal alimentaire. L'apport quotidien en magnésium a été calculé à partir de la consommation de 200 aliments différents. L'équipe s'est concentrée sur les aliments riches en magnésium tels que les légumes verts à feuilles, les légumineuses, les noix, les graines et les céréales complètes pour calculer cette estimation moyenne de l'apport en magnésium pour chaque participant. Ces données ont été rapprochées de l’évaluation par imagerie, de la matière grise et de la substance blanche de chaque participant. L’analyse révèle ainsi que :

 

  • une consommation de plus de 550 milligrammes de magnésium est associé à un âge cérébral d'environ un an plus jeune, à l’âge de 55 ans’ vs un apport normal en magnésium d'environ 350 milligrammes par jour ;
  • une augmentation de 41% de l'apport en magnésium permet une réduction du rétrécissement du cerveau lié à l'âge, ce qui est associé à une meilleure fonction cognitive et à un risque plus faible ou à une apparition plus tardive de la démence au cours du vieillissement ;
  • les effets neuroprotecteurs d’apports quotidiens plus élevés de magnésium semblent profiter davantage aux femmes qu'aux hommes et plus encore aux femmes ménopausées qu'aux femmes pré-ménopausées : ce dernier point peut s’expliquer par l'effet anti-inflammatoire du magnésium.

 

L’auteur principal, le chercheur Khawlah Alateeq, du Centre national d'épidémiologie et de santé des populations de l'ANU, conclut sur les avantages possibles d'une alimentation riche en magnésium et sur le rôle bénéfique du magnésium pour la santé cérébrale. Cet apport plus élevé en magnésium via l’alimentation pourrait intervenir dès le plus jeune âge en prévention contre les maladies neurodégénératives et le début du déclin cognitif, bien plus tard dans la vie, aux alentours de la quarantaine.

Le magnésium, un facteur de neuroprotection :

l’apport en magnésium apparaît ici critique pour la santé neurologique et cérébrale.


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